Tendances de l'énergie 26/12/2024
Tendances gaz naturel
La tendance baissière des prix PEG du gaz sur l’EEX observée la semaine dernière se termine. Les prix remontent petit à petit, en restant tout de même en dessous de ceux du début du mois de décembre. On passe de 39,18 €/MWh le 16 décembre, à 44.68€ /MWh le 24 décembre.
La hausse des importations de GNL russe en Europe, attendue pour 2025, pourrait avoir d’importantes conséquences sur le marché énergétique européen.
Avec une part déjà portée à 17 % en 2024, cette dépendance complique la diversification énergétique, fragilise la résilience face aux tensions géopolitiques et pourrait retarder les objectifs climatiques de l’UE. Le coût compétitif du GNL russe encourage les importateurs européens, mais expose davantage le marché à des interruptions imprévues, comme la fin de l’accord de transit via l’Ukraine.
Cette situation pourrait également creuser les divisions entre États membres, certains plaidant pour une interdiction du GNL russe, tandis que d’autres privilégient la stabilité d’approvisionnement. Sans embargo total avant 2027, le maintien de cette dépendance risque d’accentuer les déséquilibres stratégiques et financiers, tout en augmentant la pression sur les acteurs cherchant à réduire la part des énergies fossiles dans le mix européen.
Tendances électricité
La courbe des prix de l’électricité sur l’EEX suit celle des prix du gaz. Les prix remontent, mais toujours pas au niveau de ceux observés au début du mois de décembre. À l’approche de cette fin d’année 2024, le prix de l’électricité est à 74.17€ €/MWh le 24 décembre, contre 67,34 €/MWh le 16 décembre.
Le nucléaire pourrait provoquer un blocage européen sur les objectifs d'énergies renouvelables.
L'exclusion du nucléaire des objectifs européens d’énergies renouvelables pour 2040 risque de bloquer les négociations entre États membres. Les pro-nucléaires, comme la France, pourraient être contraints de réduire leur production à 300-420 TWh/an, limitant leur souveraineté énergétique et freinant le développement de nouveaux réacteurs.
Ce blocage menace les ambitions climatiques de l’UE, qui devra couvrir 65-75 % de sa consommation avec des ENR d'ici à 2040. Un compromis sur des objectifs bas-carbone permettrait d’inclure le nucléaire, favorisant des financements européens et des projets moins risqués. Faute d’accord, les tensions pourraient ralentir la transition énergétique de l’Europe.
À lire cette semaine : Perspectives 2025 : les décisions de la Commission européenne de l'énergie