Tendances de l'énergie 31/12/2024
Tendances gaz naturel
Après la pause des fêtes de Noël, les prix PEG du gaz sur l’EEX repartent à la hausse, à 46,22 €/MWh le 27 décembre, contre 40,09 €/MWh au 18 décembre. Cela représente une augmentation de 6,13 €/MWh en un peu plus d’une semaine, mettant fin à la baisse des prix qui avaient débuté. On termine cette dernière newsletter de l’année avec un prix du gaz à 37,34 €/MWh pour le 30 décembre 2024, soit une chute phénoménale de 8,88 €/MWh en un week-end.
Le transit de gaz russe via la Pologne, via le gazoduc Yamal, reste improbable, mais les conséquences de cette situation pèsent sur le marché européen de l'énergie. L’arrêt prolongé de ce flux, autrefois essentiel, renforce la dépendance de l’Europe à des sources alternatives plus coûteuses comme le gaz naturel liquéfié (GNL) ou les importations depuis la Norvège et l'Algérie. Cette situation maintient les prix du gaz sous pression, en particulier lors des pics hivernaux de consommation. De plus, l'absence de gaz russe sur le marché européen pousse certains États à relancer la production de centrales à charbon, augmentant les émissions de CO2.
La Pologne, en refusant le transit, s’affirme politiquement, mais renforce également la tension sur ses propres approvisionnements. Enfin, cette coupure continue de fragiliser les relations commerciales en Europe de l'Est, où les réseaux gaziers interconnectés doivent désormais s'adapter à une nouvelle donne géopolitique.
Tendances électricité
Côté électricité, on observe la même rehausse des prix sur l’EEX. Après une baisse à 67,33 €/MWh le 18 décembre, le prix de l’électricité remonte à 77,62 €/MWh le 27 décembre. Une hausse de 10,29 €/MWh du prix de l’électricité. Cette ultime newsletter de l’année se clôture avec un prix de 69,91 €/MWh pour le 30 décembre 2024, une chute de 7,71 €/MWh en un week-end.
La panne de l’interconnexion électrique Estlink 2, reliant la Finlande et l’Estonie, met la région sous tension. Depuis l’endommagement des câbles, probablement dû à un sabotage, les prix de l’électricité dans les pays baltes ont bondi, atteignant parfois 220 €/MWh. Les conséquences vont au-delà de la simple hausse tarifaire. En cas de demande accrue, notamment lors de vagues de froid, l’absence d’Estlink 2 pourrait rendre la gestion des pics de consommation beaucoup plus complexe, augmentant la dépendance aux énergies fossiles comme le gaz et le fioul. Ces alternatives, plus coûteuses et polluantes, pourraient également affecter les objectifs climatiques de la région.
Par ailleurs, les flux d’électricité depuis la Suède via Nordbalt devront compenser, exerçant une pression supplémentaire sur cette liaison. Cette situation illustre la vulnérabilité des réseaux interconnectés face aux incidents techniques ou actes malveillants.
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