Tendances de l'énergie 29/07/2025
Tendances gaz naturel
En cette dernière semaine du mois de juillet, les prix PEG du gaz sur l’EEX en CAL 2026 sont les plus stables. Du 22 (à 32,09 €/MWh) au 25 juillet, ils perdent et gagnent quelques centimes, pour revenir à 32,09 €/MWh. Globalement, sur le mois de juillet, les prix ont été stables, avec une baisse marquée autour du 14 juillet. Le 1er, le prix du gaz était à 32,65 €/MWh, il est à 32,50 €/MWh le 28 juillet.
Stockages de gaz européens en bonne voie malgré le retard allemand
Les réserves de gaz progressent régulièrement en Europe, avec un taux de remplissage moyen de 66 % (67 Gm³), contre 81 % à la même période l’an dernier. Ce retard s’explique en grande partie par un niveau de départ plus bas en sortie d’hiver (35 Gm³). Depuis avril, les injections atteignent en moyenne 315 Mm³/jour, dépassant la moyenne quinquennale, grâce notamment à une hausse des importations de GNL (+8,1 Gm³ au T2). Si le rythme se maintient, les stockages pourraient atteindre 81 % d'ici au 1er octobre, selon Timera Energy.
L’Allemagne reste toutefois à la traîne, avec un remplissage à 58 %, plombé par le site de Rehden (5 %) et un écart de prix été/hiver trop faible pour inciter à injecter (1,44 €/MWh contre 5,08 €/MWh en 2024). L’UE reste globalement en accord avec ses objectifs, facilités par de nouvelles règles de flexibilité sur les seuils à atteindre.
Tendances électricité
La même tendance s’observe pour les prix de l’électricité sur l’EEX durant le mois de juillet en CAL 2026. Un prix stable tout au long du mois, avec un pique entre le 9 et le 18 juillet. Pour la dernière semaine complète, le prix passe de 62,16 €/MWh à 62,50 €/MWh, entre le 22 et le 25 juillet. Le 1er, le prix de l’électricité était de 62,88 €/MWh, il est à 62,04 €/MWh le 28 juillet.
EDF revoit sa stratégie renouvelable pour libérer du cash
EDF va réorienter sa stratégie d’investissement dans les renouvelables afin d’en améliorer la rentabilité, a annoncé son PDG Bernard Fontana. Objectif : libérer des marges de manœuvre pour financer les six futurs réacteurs EPR2, dont la décision est attendue fin 2026. Le groupe veut réduire l’intensité capitalistique de ses projets et se concentrer sur les marchés les plus stratégiques, en renforçant les partenariats. Son portefeuille d’investissement renouvelable (hors hydraulique) a déjà été réduit de 400 millions d’euros au S1 2025, à 800 millions d’euros.
L’électricien, qui a cédé des parcs éoliens aux États-Unis, envisage aussi de se désengager de certaines filiales (Dalkia, Edison), sans confirmation officielle. Il vise par ailleurs 1 milliard d’euros d’économies sur ses frais généraux d'ici à 2030. EDF prépare aussi un second programme de huit EPR, en plus des six prévus, avec un point d’étape attendu fin 2026 sur coûts et calendrier.
À lire cette semaine : L’Élysée reporte la mise en service de son réacteur EPR2 à 2038