La publication du décret fixant les objectifs des CEE pour 2026-2030 aurait pu passer discrètement… mais l’actualité en a décidé autrement ! En plein débat sur le budget 2026, les déclarations de Jordan Bardella ont relancé le sujet, parlant d’une « agression fiscale » face à l’augmentation des obligations prévues pour la 6ᵉ période. Un discours qui fait écho aux inquiétudes exprimées par l’Ufip (1).

 

Et, de fait, les premières estimations annoncent un effet à la hausse sur les dépenses d’énergie dès le 1ᵉʳ janvier 2026. Et pas des moindres ! On parle déjà de 4 à 6 centimes supplémentaires par litre de carburant, ainsi que d’une augmentation moyenne de 50 € à 100€ par an (voire plus !) sur les factures de gaz et d’électricité… Dans ce contexte légèrement chaotique et un brin inquiétant, comment savoir ce qui se joue réellement ? Place des Énergies vous aide à faire le point !

 

La 6ᵉ période des CEE arrive en 2026

 

Vous avez entendu parler de hausses inquiétantes concernant les CEE 2026 ? Voyons ensemble ce que cela signifie concrètement.

 

Un dispositif CEE qui change d’échelle entre 2026 et 2030

 

Le décret publié début novembre 2025 a confirmé le cadre de la 6ᵉ période des Certificats d’Économies d’Énergie. Première nouveauté importante : la période s’étendra désormais sur 5 ans, afin d’apporter davantage de visibilité aux acteurs concernés. C’était en effet une demande récurrente des entreprises comme des fournisseurs.

 

Toutefois, c’est surtout le volume global d’obligations qui retient l’attention ! 5250 TWh cumac devront ainsi être générés ou achetés par les fournisseurs d’énergie entre 2026 et 2030. Cela représente tout de même 27 % de plus que pour la période actuelle, avec un volet spécifique renforcé pour les ménages en situation de précarité (1400 TWh cumac leur seront dédiés).

 

Vous vous en doutez peut-être déjà, ce changement n’est pas anodin ! Pourquoi ? Parce que plus les obligations augmentent, plus les obligés doivent investir pour générer ou acquérir les certificats manquants. Et derrière ces investissements, on retrouve… les contrats d’énergie des particuliers et des entreprises.

 

Une pression croissante sur les obligés

 

Nous l’avons vu, plus les objectifs augmentent, plus les fournisseurs doivent financer des primes ou acheter des CEE pour respecter leurs obligations. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en cas de non-atteinte, ils s’exposent à une sanction de 0,015 € par kWh cumac manquant. Au final, cela peut représenter pour eux des millions d’euros.

 

Autant dire que l’équilibre économique du dispositif change… et que les fournisseurs doivent ajuster leur stratégie commerciale pour absorber ces coûts supplémentaires.

 

En quoi consiste la hausse des CEE en 2026 ?

 

Avant d’entrer dans les chiffres, soyons clair : cette hausse n’est pas un simple ajustement technique ! Elle influe en effet sur la manière dont le dispositif fonctionne, sur son efficacité réelle… et sur votre facture.

 

Un dispositif qui pèse de plus en plus sur le coût final de l’énergie

 

Les CEE ne s’affichent pas sur votre facture, et pourtant, ils jouent un rôle direct dans le prix que vous payez. C’est là tout le paradoxe du dispositif ! À chaque nouvelle période, les objectifs deviennent plus ambitieux et les montants engagés par les fournisseurs explosent. Résultat : ces coûts finissent, tôt ou tard, par se refléter dans vos contrats d’énergie.

 

Pas étonnant que le sujet fasse débat ! La Cour des comptes a même parlé d’une « taxe déguisée », pointant du doigt une mécanique dont l’impact est bien réel pour les consommateurs. La réforme attendue en 2026 s’inscrit donc dans une trajectoire déjà établie : plus d’obligations, plus d’actions à financer… et finalement un poids plus marqué sur les prix finaux.

 

L’efficacité des économies d’énergie est-elle toujours avérée ?

 

Autre sujet qui revient souvent : l’efficacité du dispositif. Et là encore, la Cour des comptes n’a pas mâché ses mots ! Le cœur du mécanisme repose sur le fameux kWh cumac, une unité qui combine économies estimées dans le temps et actualisation des performances. Mais tout cela reste théorique…

 

En réalité, il n’existe pas de mesure systématique des économies après travaux. Beaucoup d’actions sont en effet évaluées sur la base de moyennes statistiques, et non sur des consommations réellement observées. Or, ce manque de suivi affaiblit grandement la crédibilité du dispositif et alimente les critiques.

 

Ajoutez à cela des fraudes détectées au fil des périodes, et vous comprenez mieux pourquoi certains acteurs demandent une refonte profonde du système… Un dispositif efficace ? Oui, lorsqu’il est bien encadré. Mais un dispositif perfectible ? Assurément, et c’est toute la question posée pour 2026-2030 !

 

Un système devenu lourd et complexe pour les acteurs impliqués

 

Vous avez peut-être déjà entendu des professionnels soupirer devant la paperasse des CEE… et ce n’est pas pour rien ! Le dispositif s’est complexifié période après période. Les dossiers exigent : 

 

  • des justificatifs précis, 

  • des contrôles stricts, 

  • un suivi administratif parfois très lourd.

 

Pour une entreprise qui souhaite valoriser des travaux, la tâche peut vite devenir chronophage. Mauvaise facture, mauvais justificatif, date incorrecte… et l’opération peut devenir inéligible !

 

Or, avec la 6ᵉ période, les exigences se durcissent encore : lutte renforcée contre la fraude, suivi plus précis, contrôles élargis. Autant dire que la gestion quotidienne du dispositif ne sera pas plus simple ! Et c’est justement dans ce contexte tendu que la hausse des obligations prend tout son sens. Car, en plus d’un contrôle renforcé et de contraintes alourdies, s’ajoute un risque financier plus élevé en cas de faux pas.

 

Quel impact aura la hausse des CEE sur vos factures ?

 

Vous vous demandez sûrement ce que cette réforme va changer pour votre budget ? Allons droit au but : les effets seront bien réels, même si leur ampleur dépend de votre contrat et de votre fournisseur. Regardons de plus près ce qui se prépare pour 2026.

 

Carburants : une hausse visible dès le 1ᵉʳ janvier 2026

 

C’est probablement le point le plus médiatisé ! Dès le début de l’année 2026, les estimations annoncent une augmentation comprise entre 4 et 6 centimes par litre à la pompe. Cela peut sembler faible à première vue ? Certes… jusqu’à ce que l’on multiplie par le nombre de pleins, de véhicules ou de kilomètres effectués sur une année. 

 

Pour les entreprises qui gèrent une flotte, même modeste, l’impact devient vite palpable. Transport, logistique, déplacements commerciaux : tout ce qui roule coûtera un peu plus cher. Et puisque les distributeurs de carburant font désormais partie des obligés, ils doivent eux aussi financer davantage d’actions d’économies d’énergie. Ce financement, vous l’aurez compris, finit par se refléter dans le prix final du litre.

 

De quoi vous donner envie d’électrifier votre parc automobile ! Mais là encore, il faudra bien choisir votre contrat d’énergie afin que les factures d’électricité n’explosent pas.

 

Gaz et électricité : une hausse diffuse, mais bien présente

 

Côté énergie, le signal est plus discret… mais tout aussi important ! Pour un foyer standard, les projections évoquent une hausse d’environ 50 € par an liée aux nouveaux objectifs des CEE. Toutefois, pour les professionnels, la situation peut être plus marquée…

 

L’étude Colombus Consulting (2), commandée par l’Union française de l’électricité, annonce ainsi une possible augmentation de 1 000 € par an pour certaines entreprises. Un chiffre qui peut inquiéter, surtout pour les structures à forte dépendance énergétique.

 

Mais attention : tout dépend de votre contrat ! Certains contiennent en effet une clause qui permet à votre fournisseur de réviser la part liée aux CEE… et d’autres non. Votre date de signature, votre typologie de prix (fixe ou indexé), votre horizon de renouvellement : tout cela influence directement l’évolution finale de votre facture. Ainsi, deux entreprises similaires peuvent finalement vivre une réalité très différente en 2026 !

 

Une hausse modulée par la stratégie commerciale de votre fournisseur

 

C’est un point que l’UFC-Que choisir a rappelé récemment : le manque de transparence (3). Il semblerait que la répercussion de la hausse ne soit pas automatique. Un fournisseur peut ainsi choisir de l’intégrer pleinement à sa politique commerciale… ou de l’absorber temporairement pour rester compétitif.

 

Pourquoi cette liberté ? Parce que les CEE ne constituent pas une ligne indépendante sur votre facture ! Ils sont intégrés au prix global, ce qui laisse aux fournisseurs une marge d’ajustement sur leur manière d’appliquer (ou non !) la hausse associée.

 

Résultat : pendant que certains clients verront leur facture augmenter, d’autres ne constateront aucune évolution, au moins dans un premier temps. Tout dépendra de la stratégie commerciale adoptée et de la capacité du fournisseur à supporter ce surcoût.

 

À retenir : cette souplesse peut jouer en votre faveur, surtout si vous disposez d’un accompagnement capable de décrypter les clauses de vos contrats et de négocier les bonnes conditions au bon moment.

 

Et si les CEE vous aidaient à financer vos projets d’efficacité énergétique ?

 

Bonne nouvelle : cette hausse ne se résume pas qu’à un surcoût ! Elle ouvre aussi la voie à de nouveaux financements possibles pour les entreprises. Plus les obligés doivent générer de certificats, plus ils ont intérêt à soutenir des projets d’efficacité énergétique chez leurs clients. Cela signifie que vous pouvez bénéficier de primes plus intéressantes pour :

 

  • moderniser un système de chauffage ou de production,

  • réduire les consommations d’un process industriel,

  • valoriser de la chaleur fatale,

  • accélérer une électrification déjà envisagée.

 

En d’autres termes, un dispositif qui coûte peut aussi devenir un outil pour réduire durablement vos dépenses. À condition de savoir où chercher… et quand déposer vos dossiers !

 

Le courtier en énergie, votre allié contre la hausse des factures d’électricité

 

Face à la hausse annoncée des CEE en 2026, vous avez tout intérêt à être bien accompagné. Entre les règles qui évoluent, les obligations qui se renforcent et les prix qui peuvent changer selon votre fournisseur ou vos clauses contractuelles, un courtier en énergie devient votre partenaire de confiance pour garder le contrôle, tout en protégeant votre budget.

 

Chez Place des Énergies, c’est exactement ce que nous faisons au quotidien ! Nous analysons vos contrats à la loupe, pour vous dire clairement si une hausse peut s’appliquer et comment l’anticiper. Vous gagnez ainsi en visibilité, en sérénité, mais aussi en prise de décision. Par la suite, nous comparons l’ensemble de nos fournisseurs partenaires pour vous proposer l’offre la plus adaptée à vos usages et votre activité, tout en tenant compte de votre niveau d’exposition au marché.

 

En bref, en faisant appel à nos courtiers experts en énergie, vous ne subissez plus les évolutions du marché, vous les maîtrisez. Et en 2026, avec la hausse des CEE, cette maîtrise fera toute la différence !

 

Hausse des CEE en 2026, en bref

 

La hausse des CEE en 2026 peut sembler déstabilisante… et c’est vrai ! Force est de constater que les obligations augmentent et que les règles se durcissent. Mais dans ce paysage en mouvement, vous avez plus de marge de manœuvre que vous ne l’imaginez. Les entreprises qui anticipent et qui s’entourent des bons partenaires auront en effet une longueur d’avance.

 

Ainsi, la 6ᵉ période peut devenir soit une contrainte subie, soit une étape importante pour moderniser votre approche énergétique. À vous de choisir comment vous souhaitez aborder 2026 : avec incertitude ou avec une stratégie claire, bâtie pour durer ? Place des Énergies reste à votre écoute pour vous aider à avancer sereinement, tout en optimisant votre budget énergie !


 

  1. https://www.tf1info.fr/economie/video-lci-l-impot-qui-ne-se-voit-pas-que-sont-les-cee-qui-vont-faire-les-prix-des-carburants-nicolas-doze-2409261.html?utm_source=chatgpt.com

  2. https://www.linkedin.com/posts/colombus-consulting_pourquoi-la-facture-%C3%A9nerg%C3%A9tique-des-fran%C3%A7ais-activity-7246896468240863234-48UF/?utm_source=chatgpt%2Ecom&originalSubdomain=fr

  3. https://bourseinside.fr/economie/cee-ce-mecanisme-cache-dans-vos-factures-denergie-pourrait-vous-couter-50-e-de-plus-par-an-des-2026-selon-lufc-que-choisir/?utm_source=chatgpt.com