Tendances gaz naturel

 

Le prix PEG du gaz sur l’EEX est en baisse. Entre le 5 et le 8 août, il passe de 33,09 €/MWh à 31,68 €/MWh, soit une baisse de 1,41 €/MWh en quelques jours. Le prix remonte légèrement en début de semaine à 32,04 €/MWh, le 11 août.


 

L’UE a versé près de 100 milliards d’euros à la Russie pour du gaz depuis le début de la guerre

 

Depuis l’invasion de l’Ukraine il y a trois ans, l’Union européenne a dépensé environ 100 milliards d’euros pour importer du gaz russe, révèle une étude de l’ONG Friends of the Earth. Au total, les importations énergétiques européennes issues de Russie s’élèvent à 210 milliards d’euros, incluant gaz, pétrole et charbon. Si les livraisons par gazoduc ont chuté de plus de 50 % depuis 2021, les achats de GNL russe ont, eux, augmenté de 11 %, représentant près d’un tiers du GNL importé en Europe au premier semestre 2024. 

 

Cette dépendance continue alimente directement le régime de Vladimir Poutine via les taxes sur les exportations. La France est le premier importateur européen de gaz russe, avec 37 % des volumes totaux. Elle a notamment facilité la réexportation de GNL russe via ses ports, pratique désormais interdite par l’UE. Face à ces chiffres, l’UE vise la fin de sa dépendance aux combustibles fossiles russes d’ici à 2027.

 


 

Tendances électricité

 

Le prix de l’électricité sur l’EEX baisse également, avec une légère remontée le 8 août. Il passe de 62,65 €/MWh à 61,83 €/MWh entre le 5 et le 7 août, mais remonte à 62,25 €/MWh le 8. Le prix reprend sa baisse et passe à 61,96 €/MWh le 11 août.

 

Vers un pic de demande électrique en été ?

 

Le changement climatique pourrait bouleverser le calendrier énergétique européen. Selon l’Environmental Change Institute (université d’Oxford), la pointe de demande d’électricité, traditionnellement en hiver, pourrait désormais se produire en été. En cause : la multiplication des vagues de chaleur, comme celle de juin dernier (le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest) qui a entraîné une hausse massive du recours à la climatisation et, mécaniquement, des prix. 

 

Entre le 23 juin et le 3 juillet 2025, la demande dans l’UE a bondi de 7,5 % par rapport à l’an dernier. Pour les réseaux, le défi est de taille : réacteurs nucléaires réduits, hydroélectricité sous pression… Les opérateurs doivent s’adapter à cette nouvelle réalité où l’été pourrait devenir la saison critique pour l’approvisionnement.

 


 

À lire cette semaine : Fin de l’ARENH en décembre 2025 : quelles conséquences pour les prix de l’électricité ?

 

Yann GUDIN

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