L’Europe pourrait bientôt acheter son gaz différemment. L’idée mise sur la table ? Regrouper la demande des entreprises pour négocier ensemble, avec les États-Unis. Le but est clair : sécuriser l’approvisionnement en GNL (gaz naturel liquéfié) tout en limitant les hausses de prix. 

 

Ce projet s’inscrit dans la continuité d’AggregateEU, la plateforme mise en place pour organiser ces achats groupés. Et ce n’est pas anodin ! L’Union européenne s’est en effet engagée à acheter jusqu’à 250 milliards de dollars d’énergie américaine par an, pendant trois ans. Oui, ça fait beaucoup de zéros… Mais cette stratégie est-elle vraiment tenable ? Et surtout, qu’est-ce que ça change pour vous, professionnel ou gestionnaire de site ? Entre négociations politiques et réalité du terrain, il est peut-être temps de repenser votre contrat de gaz ! Place des Énergies fait le point, en vous montrant comment vous pouvez anticiper dès maintenant.

 

Les États-Unis, un fournisseur de gaz important pour l’Europe

 

Vous vous demandez d'où vient le gaz qui alimente nos foyers et nos industries ? Les États-Unis sont plus que jamais une pièce maîtresse du puzzle énergétique européen ! En 2025, plus de la moitié du gaz naturel liquéfié consommé dans l’Union européenne provient de l’autre côté de l’Atlantique. Un chiffre qui témoigne d’un rapprochement stratégique entre Bruxelles et Washington sur le plan énergétique. Mais ce n’est pas tout ! Les États-Unis sont également la première source de pétrole de l’UE, couvrant 17 % de nos importations en 2024. Enfin, ils nous livrent aussi du combustible nucléaire pour près de 700 millions d’euros. Autant le dire : un partenaire stratégique pour la France et, plus généralement, pour l’Europe.

 

Et l’Europe ne manque pas de place pour accueillir et stocker ce gaz ! Avec une capacité d’importation de GNL qui dépasse aujourd’hui les 250 milliards de mètres cubes par an, soit le double de ce que nous consommons actuellement, le réseau européen s’est fortement étoffé ces deux dernières années. Douze nouveaux terminaux ont vu le jour entre 2022 et 2024, accompagnés de six projets d’extension. Bref, le terrain est prêt pour la suite !

 

Regrouper la demande en gaz avec AggregateEU

 

AggregateEU est le dispositif européen de mutualisation de la demande de gaz des entreprises. Lancé en 2022, il tente de remplacer le carburant russe par d'autres sources d'approvisionnement en réaction à la guerre en Ukraine. Une session de ce mécanisme est spécifiquement orientée vers le GNL américain. Cette partie du processus pourrait être organisée dès le mois de septembre, si nécessaire, a indiqué le porte-parole de la Commission.

 

Les estimations reflètent la force du partenariat énergétique avec les États-Unis, qui sont devenus le principal fournisseur de pétrole et de GNL de l'UE. Ce dernier s'appuie également sur des travaux approfondis menés avec les États membres de l'UE, l'industrie et d'autres parties prenantes. Le but ? Recenser les besoins énergétiques, afin de garantir : 

 

  • la pleine indépendance énergétique de l'UE vis-à-vis de la Russie,

  • la sécurité énergétique de l'Europe,

  • la baisse des prix pour les citoyens et les entreprises.  

 

Depuis l'adoption du plan d'action pour une énergie abordable en février 2025, la Commission travaille de manière intensive avec les fournisseurs américains de GNL

 

C’est là qu’intervient notre fameux AggregateEU ! Grâce à ces travaux préparatoires, la Commission est en effet prête à organiser ce processus, afin de recueillir la demande des entités de l'UE. Par la suite, il s’agira de la faire correspondre à des approvisionnements concurrentiels en GNL des États-Unis. 

 

Un accord d’envergure entre les États-Unis et l’Union européenne

 

Nous l’avons vu : un gros deal se prépare entre l’Europe et les États-Unis, et il pourrait bien changer la donne côté énergie ! L’idée ? Acheter du gaz ensemble, plutôt que chacun dans son coin. En regroupant la demande des entreprises européennes pour commander plus efficacement du gaz naturel liquéfié (GNL) américain, la Commission espère tenir la promesse faite aux États-Unis de se fournir à hauteur de 250 milliards de dollars d’énergie par an. Oui, par an !

 

Toutefois, bien que le volume total de 750 milliards de dollars d’ici trois ans semble impressionnant, Bruxelles ne compte pas forcer la main aux entreprises. Le regroupement de la demande ne serait ainsi qu’un outil de mise en relation avec les fournisseurs américains. En somme, rien d’obligatoire ! Un porte-parole de la Commission a même précisé qu’aucune décision formelle n’avait encore été prise, mais que tout pourrait aller très vite si les entreprises y voyaient un intérêt.

 

Pourquoi cette accélération ? Parce qu’il faut continuer à se passer du gaz russe et les États-Unis sont bien placés pour combler le vide !

 

Regrouper la demande de GNL : un accord un peu trop ambitieux ?

 

Le chiffre de 250 milliards de dollars par an vous semble énorme ? Vous n’êtes pas les seuls à le penser ! Plusieurs analystes estiment que cette cible dépasse largement ce que les États-Unis peuvent réellement exporter… et surtout ce que l’Europe va consommer dans les années à venir. Car ne l’oublions pas : l’UE vise la neutralité carbone d’ici 2050. Autrement dit, la consommation de pétrole et de gaz est censée diminuer… pas exploser !

 

Toutefois, la Commission européenne se veut rassurante. Selon elle, cet accord ne remet absolument pas en cause les objectifs climatiques, puisqu’il s’agit d’un engagement limité à trois ans. Pas question donc de faire machine arrière sur le climat, ni de freiner la transition vers les énergies propres.

 

Pourtant, il semble y avoir un petit “hic”… Dans une note publiée discrètement ces derniers jours, la Commission laisse entendre que ce partenariat énergétique avec les États-Unis pourrait bien s’étirer jusqu’en… 2050. De quoi faire tiquer certains défenseurs du climat !

 

Alors, simple accord temporaire ou virage discret dans la stratégie énergétique européenne ? Officiellement, l’UE reste sur sa ligne : 

 

  • diversification des sources, 

  • fin des importations russes, 

  • cap maintenu vers le Pacte vert. 

 

Une affaire à suivre de près !

 

Sécurisez dès maintenant votre approvisionnement en gaz

 

Dans ce contexte en mouvement, c’est aux entreprises de se montrer réactives. Car si Bruxelles peut créer des ponts entre les acheteurs européens et les fournisseurs américains, ce sont bien les professionnels qui restent aux commandes de leurs décisions commerciales !

 

Anticiper aujourd’hui pour éviter les mauvaises surprises demain

 

La volatilité des marchés de l’énergie, vous connaissez. Une hausse soudaine des prix, un problème logistique ou une tension géopolitique, et l’impact sur vos coûts peut être immédiat ! C’est pourquoi il est essentiel d’anticiper les tendances, en particulier sur le gaz. Les accords transatlantiques en cours pourraient entraîner une augmentation de la demande européenne de GNL américain… mais rien ne garantit que l’offre suivra instantanément. D’autant plus que les États-Unis doivent aussi s’assurer d’avoir la capacité d’exporter suffisamment de gaz, sans restriction.

 

Dans ce contexte, mieux vaut ne pas attendre que les prix flambent pour sécuriser votre contrat de gaz ! Une stratégie bien pensée aujourd’hui vous permettra de lisser les coûts et d’éviter les pics tarifaires, tout en gardant une vraie visibilité sur votre budget énergie.

 

À lire aussi : Élection de Donald Trump : quel impact sur le cours du GNL ?

 

Place des Énergies, un partenaire pour vos contrats gaz

 

Place des Énergies accompagne les professionnels sur le marché du gaz naturel. Que vous soyez une PME, un grand groupe ou une collectivité, nos experts en énergie vous conseillent pour adapter votre contrat à vos besoins et à la réalité du marché.

 

Notre force ? Une veille constante des évolutions du secteur et des comparaisons personnalisées. Mieux encore, nous offrons des solutions adaptées aux professionnels qui veulent garder la main sur leurs dépenses d’énergie ! 

 

À retenir : dans une période où l’UE cherche à sécuriser ses approvisionnements tout en menant sa transition énergétique, cette expertise devient un vrai atout.

 

Alors, pourquoi attendre ? Faites comme de nombreuses entreprises qui ont déjà choisi de sécuriser leur avenir énergétique : analysez, comparez, anticipez… et laissez-vous accompagner par des experts qui parlent votre langage !

 

Trois outils malins pour garder le contrôle sur votre énergie !

 

Les prix de l’énergie évoluent vite et chaque décision compte. C’est pourquoi Place des Énergies a pensé aux professionnels, en mettant à leur disposition trois outils puissants, évoqués dans cet article, pour piloter leur stratégie énergétique.

 

Tout d’abord, Cockpit : c’est notre tableau de bord simple et visuel pour suivre vos consommations en temps réel. Que vous gériez un bâtiment ou un parc immobilier, vous pouvez : 

 

  • visualiser la répartition de vos consommations par fluide, 

  • détecter les anomalies rapidement,

  • analyser la performance énergétique de chacun de vos sites. 

 

En bonus, l’outil génère des rapports réglementaires clairs et prêts à l’emploi pour vos obligations de reporting. Un vrai gain de temps !

 

Petit dernier arrivé dans nos rangs : Energy Insights, l’outil qui vous aide à anticiper. En plein dans le sujet, n’est-ce pas ? Grâce à des algorithmes avancés, il simule vos coûts énergétiques à venir, en intégrant les évolutions du marché. Résultat : vous budgétez avec précision… et vous évitez les mauvaises surprises.

 

Envie d’aller encore plus loin ? Notre outil Predict AI utilise l’intelligence artificielle pour prédire les fluctuations des prix de l’électricité et du gaz. Vous pouvez ainsi adapter votre stratégie d’achat avant que le marché ne bouge. 

 

Bref, trois outils complémentaires pour garder l'avantage, même sur un marché incertain ! Pourquoi s’en priver ?

 

Regrouper la demande en GNL, en bref


Ce qui se joue en ce moment entre l’UE et les États-Unis n’est pas qu’une affaire de diplomatie ou de gros volumes d’importation. Ce que nous y voyons surtout, c’est une alerte pour les pros : le marché bouge vite, les règles du jeu évoluent et ceux qui ne s’adaptent pas risquent de payer plus cher ! Heureusement, vous avez des leviers à votre portée. Outils de suivi, anticipation des coûts, contrats adaptés : c’est maintenant qu’il faut s’en saisir ! Car face à des prix de l’énergie instables et à des politiques qui changent, mieux vaut avoir une longueur d’avance. Alors, vous attendez que ça bouge… ou ensemble, nous prenons les devants ?