Tendances gaz naturel

 

Le prix PEG du gaz sur l’EEX continue sa baisse, un peu plus marquée depuis le début du mois d’avril. La courbe ralentie la semaine dernière, passant de 31,89 €/MWh le 9 avril à 31,82 €/MWh le 11 avril. Comme chaque semaine, le prix remonte légèrement le lundi à 32,36 €/MWh pour le 14 avril.

 

L’accord européen pour assouplir les règles de stockage du gaz pourrait avoir des répercussions importantes sur le marché de l’énergie. En autorisant les États à remplir leurs stocks plus tard (jusqu’au 1er décembre) et à viser seulement 75 à 80 % en cas de conditions défavorables, l’UE s’offre une marge de manœuvre. Mais cette flexibilité augmente aussi le risque de tensions sur les prix en cas de vague de froid ou de rupture d’approvisionnement. Moins de gaz stocké à l’approche de l’hiver signifie une dépendance en hausse aux importations spot, souvent plus chères. 

 

Cela peut également renforcer la volatilité des marchés, faire grimper les prix du gaz et de l’électricité, et affaiblir la sécurité énergétique. À court terme, cette mesure soulage les États en difficulté, mais elle pourrait rendre l’Europe plus vulnérable face à des chocs extérieurs. Une stratégie de compromis qui joue avec les marges de sécurité.

 


 

Tendances électricité 

 

Le prix de l’électricité sur l’EEX est beaucoup moins stable que celui du gaz. Il connait de fortes hausses, puis baisses. Même si la tendance générale est à la baisse. On passe de 62,87 €/MWh le 14 mars, à 60,98 €/MWh le 11 avril. Lundi 14, le prix remonte à 61,64 €/MWh. Globalement, les prix augmentent chaque lundi, pour entamer une nouvelle baisse dès le mardi.

 

Explosion de l’IA : d'ici à 2030, la demande électrique des data centers en Europe pourrait grimper de 66 %. Derrière ce chiffre, une pression toujours en hausse sur les systèmes électriques, déjà sous tension. L’augmentation attendue – jusqu’à 113 TWh – accentue la dépendance aux énergies bas-carbone, notamment au nucléaire, dont la modulation ou l’arrêt pourrait déstabiliser l’équilibre du réseau. Or, certains pays comme l’Irlande suspendent les nouveaux raccordements, tandis que d’autres annoncent des délais allant jusqu’à sept ans. 

 

Résultat : des tensions sur le marché de l’énergie, des retards d’investissements, un risque de prix volatiles et des choix politiques à faire entre alimenter les besoins numériques et assurer la transition énergétique. L’IA pourrait aider à optimiser la gestion du réseau, mais elle reste énergivore. On est donc face à un paradoxe : consommer moins d’énergie, mais pour faire tourner des systèmes qui en demandent toujours plus.

 

 

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