Tendances de l'énergie 08/04/2025
Tendances gaz naturel
Pour le 1er avril, le prix PEG du gaz sur l’EEX remonte légèrement à 36,31 €/MWh. Il reprend sa baisse dès le lendemain à 35,89 €/MWh et continue de baisser jusqu’au 4 avril, à 33,05 €/MWh. Le prix repart subtilement en hausse à 33,56 €/MWh le 7 avril.
Les prix du gaz européen chutent, atteignant leur plus bas niveau en six mois. Les nouvelles taxes douanières imposées par Donald Trump, qui alimentent les craintes d'une récession mondiale, sont la cause de cette baisse. Conséquence directe : une baisse marquée de la demande en énergie, y compris pour le gaz. Cela impacte l’ensemble du marché, avec des risques pour les producteurs européens et une pression à la baisse sur les investissements dans les infrastructures énergétiques. Si les prix restent trop bas, certaines installations pourraient ralentir ou fermer, fragilisant encore plus la sécurité d’approvisionnement, surtout si cela continue jusqu’à l’approche de l’hiver.
De plus, si les réacteurs nucléaires sont contraints à l’arrêt en raison d’un trop-plein d’électricité peu chère, la dépendance au gaz pour équilibrer le réseau pourrait grimper… alors même que le marché gazier devient imprévisible. En toile de fond, l’Europe reste vulnérable face à des tensions politiques et à un stockage encore insuffisant.
Tendances électricité
Le prix de l’électricité sur l’EEX suit exactement le même schéma que le prix du gaz. Il remonte à 63,88 €/MWh le 1er avril, pour redescendre dès le lendemain à 63,05 €/MWh. Au 4 avril, il est en baisse à 60,96 €/MWh. Le prix remonte au 7 avril, à 63,18 €/MWh.
Avec un objectif de production nucléaire maintenu entre 350 et 370 TWh, EDF joue la stabilité. Derrière cette annonce rassurante, chaque arrêt imprévu – comme celui de l’EPR de Flamanville – rappelle la fragilité du parc. L’offre se contracte immédiatement lorsqu’un réacteur s’arrête, ce qui peut tendre le marché, faire grimper les prix de gros et augmenter la dépendance aux centrales à gaz, surtout en période de pointe. Plus on bascule sur le gaz, plus on s’expose aux aléas géopolitiques et aux variations de prix.
Si les objectifs de production ne sont pas atteints, EDF pourrait être contraint d’acheter sur le marché pour honorer ses contrats, ce qui renchérit les coûts et impacte les consommateurs en bout de chaîne. Maintenir un haut niveau de production nucléaire est alors essentiel pour contenir les prix et assurer la stabilité du mix électrique français.
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