Tendances gaz naturel

 

Après une baisse des prix PEG du gaz sur l’EEX la semaine dernière, ceux-ci remontent légèrement. Après un passage à 32,87 €/MWh le 18 mars, ils remontent progressivement pour atteindre 35,18 €/MWh le 21 mars. En ce début de semaine, le prix repart légèrement à la hausse à 35,59 €/MWh le 24 mars.

 

Les tensions géopolitiques continuent d’alimenter la volatilité du marché du gaz. L’explosion dans une station gazière russe et l’incertitude sur son origine ont suffi à faire bondir le TTF de 5 %. Même si la station de Soudja n’exporte plus vers l’Europe, cet incident rappelle la fragilité des approvisionnements, ce qui suffit à nourrir la spéculation et à faire grimper les prix.

Autre facteur d’instabilité : la promesse de la Russie de suspendre temporairement ses attaques sur les infrastructures ukrainiennes. Un geste qui aurait pu détendre le marché, mais l’absence de cessez-le-feu clair entretient les doutes. Au lieu d’une baisse attendue, les prix ont encore grimpé. Enfin, une panne en Norvège réduit l’offre en Europe, accentuant la pression haussière.

 


 

Tendances électricité 

 

Le prix de l’électricité sur l’EEX reprend également une légère hausse. De 61,90 €/MWh le 17 mars, on passe à 64,40 €/MWh le 21 mars, soit une augmentation de 2,50 €/MWh. Le 24 mars, recommence sa baisse, à 63,92 €/MWh.

 

Le départ de Luc Rémont de la tête d’EDF illustre une fracture entre l’État et l’entreprise sur sa stratégie commerciale et le financement du nucléaire. Alors que Rémont défendait la compétitivité d’EDF et réclamait un budget plus conséquent pour les six nouveaux réacteurs, l’État privilégiait une exécution rapide de ses décisions. Cette instabilité au sommet renforce l’incertitude autour du développement nucléaire français. Sans financement suffisant, le risque de retard ou d’abandon de projets grandit, ce qui pourrait maintenir la pression sur les prix de l’électricité à long terme.

Par ailleurs, le blocage sur les contrats CAPN inquiète les gros consommateurs industriels, qui peinent à se projeter sur leurs coûts énergétiques. Si ces contrats ne se concrétisent pas rapidement, certaines industries pourraient limiter leur production ou délocaliser, accentuant la pression sur le marché de l’énergie et sur la compétitivité française.

 

 

À lire cette semaine : La CRE établit le terme tarifaire de stockage au 1er avril 2025