Tendances gaz naturel

 

Alors que les tensions en Mer Rouge continuent, les prix du gaz ne cessent de baisser. Après la hausse en dents de scie observée entre le 17 janvier et le 5 février, on peut dire que les prix PEG du gaz sur l’EEX chutent depuis le 2 février. On passe de 32,09 € au 2 février, à 28,57 € au 12 février. Une baisse de 3,52 € en dix jours. Le 12 février 2023, le prix PEG du gaz était de 51,76 €, une différence de 23,19 € en un an.

 

La demande croissante de GNL en Chine devrait maintenir la pression sur le marché mondial cette année, malgré une offre stable. Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, estime que les importations chinoises pourraient retrouver leur niveau record de 2021, favorisées par la baisse récente des prix sur le marché asiatique. TotalEnergies aimerait séduire les acheteurs chinois et européens pour diversifier leurs sources d'approvisionnement en GNL. Cependant, la capacité de production de GNL devrait rester limitée jusqu'en 2026-2027. Toute perturbation imprévue de l'offre pourrait aggraver la situation tendue du marché. Malgré le lancement prévu du projet Arctic LNG 2, les sanctions contre la Russie limitent son accès au marché européen. TotalEnergies espère vendre plus de 40 Mt de GNL cette année, bien que son résultat net ajusté pour la filière GNL ait chuté en 2023 en raison d'une baisse des prix du combustible.

 


 

Tendances électricité 

 

L’électricité suit la courbe du gaz. Ses prix baissent depuis le 6 février, après une légère hausse entre le 29 janvier et le 2 février. On passe de 79,83 € le 2 février à 73,17 € le 12 février, soit une baisse de 6,66 €. Les prix devraient continuer à baisser, ou au moins se stabiliser. L’hiver doux réduit fortement la consommation (moins 6,9 % par rapport à la moyenne de 2014-2019) et la demande en électricité pour les foyers qui se chauffent avec cette énergie. Les températures ne devraient pas redescendre, permettant une baisse constante dans les prix de l’électricité.

 

Cependant, RTE estime que les prix ne retrouveront pas leur niveau d’avant crise. Entre 2015 et 2020, les prix au comptant de l’électricité étaient établis à environ 40 €/MWh. L’impossible retour à ce prix historique est dû au remplacement du gaz russe par les importations de GNL.

 

En raison des tensions en Mer Rouge, les prix des panneaux photovoltaïques en sortie d'usine ont enregistré une hausse de 20 % au cours du mois de janvier. Parallèlement, le stock de panneaux solaires dans l'Union européenne diminue rapidement, tandis que les retards dans l'arrivée des marchandises par bateau risquent de compromettre la satisfaction de la demande à court terme. Il est donc probable que nous assistions à une raréfaction, voire à une pénurie de panneaux solaires dans les mois à venir. L'augmentation des prix des panneaux est inévitable dans ce contexte.

 

La production nucléaire française atteint son plus haut niveau depuis le mois de janvier 2021. EDF annonce une production de 35,8 TWh, pour une disponibilité à 49,7 GW, équivalent à 81 % du parc. EDF espère produire au minimum 315 et au maximum 345 TWh pour 2024. En 2023, elle avait produit 320,4 TWh d’énergie nucléaire.

 


 

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Yann Gudin

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