Tendances de l'énergie 11/02/2025
Tendances gaz naturel
Après une courbe stable des prix PEG du gaz sur l’EEX depuis plus d’un mois, ceux-ci commencent à grimper. Entre le 3 et le 10 février, le prix augmente de 3,43 €/MWh, passant de 40,31 €/MWh à 43,74 €/MWh.
TotalEnergies se positionne en faveur d’un accord avec Trump sur le GNL, avec des conséquences directes sur le marché européen de l’énergie. Un tel accord réduirait encore la part du gaz russe, mais renforcerait la dépendance au GNL américain, dont les prix restent élevés. Si l’approvisionnement européen reste sous tension, une hausse des importations américaines pourrait stabiliser les volumes disponibles, mais sans garantie sur les prix. Trump fait pression pour augmenter les ventes de pétrole et de gaz vers l’Europe, menaçant de sanctions douanières. Cela pourrait accentuer la volatilité des marchés et peser sur la compétitivité des entreprises européennes.
En parallèle, les infrastructures de regazéification européennes, déjà fortement sollicitées, pourraient atteindre leurs limites, limitant la flexibilité d’un tel accord. Finalement, si l’Europe sécurise son approvisionnement, elle reste exposée aux décisions politiques américaines, avec un risque de hausse des coûts pour les industriels et les consommateurs.
Tendances électricité
Les prix de l’électricité sur l’EEX avaient connu une chute presque vertigineuse le 27 janvier, en s’établissant à 65,65 €/MWh. Depuis, la courbe ne fait que monter. En deux semaines, le prix de l’électricité augmente de 8,99 €/MWh, à 74,64 €/MWh le 10 février.
Validée depuis l’adoption du budget 2025, la taxe sur les revenus du nucléaire à partir de 2026 aura des conséquences directes sur le marché de l’électricité. En augmentant la fiscalité sur EDF, le coût de l’électricité nucléaire pourrait grimper, réduisant l’avantage compétitif de cette énergie. Sans l’ARENH, les fournisseurs alternatifs perdront l’accès à un prix régulé, ce qui entraînera une plus grande volatilité sur les marchés et une incertitude accrue pour les entreprises et les consommateurs.
EDF, de son côté, devra revoir sa stratégie de vente, privilégiant les contrats les plus rentables, ce qui pourrait compliquer l’accès à une électricité abordable pour certains acteurs. Pour les industriels électro-intensifs, l’absence de visibilité sur les futurs contrats à long terme pourrait ralentir les investissements et fragiliser leur compétitivité. Enfin, si cette taxe réduit les marges d’EDF, elle pourrait aussi freiner ses capacités d’investissement dans le parc nucléaire, avec un impact potentiel sur la production future.
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