Tendances gaz naturel

 

Les prix PEG du gaz sur l’EEX observent une légère remontée par rapport à la semaine précédente. Ils passent de 36,25 €/kWh le 23 septembre, à 37,84 €/kWh le 30 septembre. Malgré cette hausse contenue, la baisse globale par rapport aux prix du mois d’août semble persister.

 

Le marché européen du gaz pourrait connaître des fluctuations de prix cet hiver, malgré des niveaux de stockage proches de 95 %. Marco Saalfrank, d'Axpo Solutions, estime que l’Europe est bien préparée, mais qu’un hiver normal, contrairement aux hivers doux précédents, pourrait augmenter la demande. La réduction des flux de gaz russe, qui ne représente plus que 10 % de l’approvisionnement, rend l'Europe plus dépendante au Gaz Naturel Liquéfié (GNL). 

 

D’un côté, la concurrence avec les acheteurs asiatiques et les perturbations potentielles, comme les ouragans aux États-Unis ou les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, limitent l’accès au GNL. De l’autre, l’arrêt des expéditions de gaz russe via l’Ukraine d’ici décembre pourrait aggraver la situation. Cette perte de flexibilité expose le marché européen du gaz à des variations rapides des prix, d'autant plus dans un contexte de transition énergétique.


 

 

Tendances électricité 

 

L’évolution des prix de l’électricité sur l’EEX est similaire à celle des prix du gaz. Ils gagnent 2,54 €/kWh entre le 23 septembre, à 69,07 €/kWh et le 30 septembre, à 71,61 €/kWh.

 

L’Espagne a reporté à 2035 la mise en service de deux interconnexions électriques avec la France. Selon son nouveau Plan National Énergie-Climat (PNEC), ces liaisons de 2 GW chacune, initialement prévues pour 2030, permettront de renforcer les échanges transfrontaliers d’électricité. Actuellement, l’Espagne dispose de 2,8 GW de capacité d’interconnexion avec la France. Une nouvelle liaison dans le golfe de Gascogne, prévue pour 2028, est en cours de construction. 

 

Ce manque de capacités transfrontalières supplémentaires pourrait accentuer la chute des prix, notamment pour l’énergie solaire. Alors que la production d’énergies renouvelables en Espagne continue de croître, le report des interconnexions risque de nuire à la rentabilité des projets solaires et éoliens. Le pays pourrait ainsi faire face à des prix très bas, voire négatifs, menaçant les investissements dans les nouvelles capacités renouvelables.


 

 

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