Tendances gaz naturel

 

La semaine dernière, les prix PEG du gaz sur l’EEX sont restés stables. Ils oscillent entre 32,38 €/MWh le 23 avril et 32,16 €/MWh le 29 avril, avec une très légère hausse à 33,32 €/MWh le 25 avril. Une stabilisation logique après la faible rehausse des deux semaines précédentes. La baisse des prix du gaz au long terme se profile.

 

Près de 50 % de la demande européenne de gaz, perdue au cours des deux dernières années en raison des prix élevés et de la volatilité du marché, pourrait ne jamais se rétablir. Cette perte de demande représente une baisse d'environ 20 % depuis 2021, pour atteindre 488 milliards de mètres cubes l'an dernier, selon les données de l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE). Les facteurs économiques et les mesures d'efficacité énergétique contribuent à cette réduction, touchant principalement les secteurs des engrais, des produits chimiques et dans une certaine mesure, des métaux.

 

Au premier trimestre, le résultat net ajusté de l'unité GNL de TotalEnergies a chuté de 41 %, principalement en raison de prix et de ventes plus faibles. Les ventes de GNL ont baissé de 3 % en raison d'une demande plus faible en Europe. L'unité Électricité a enregistré une augmentation de son résultat grâce à une capacité accrue dans les énergies renouvelables. TotalEnergies prévoit d'investir entre 15,8 et 16,8 milliards d'euros cette année, dont une part importante dans sa division Électricité.

 



 

Tendances électricité 

 

Parallèlement au gaz, les prix de l’électricité sur l’EEX sont restés stables la semaine dernière. Compris entre 78,24 €/MWh le 23 avril et 76,96 €/MWh le 29 avril, toujours avec ce léger pic à 80,82 €/MWh le 25 avril.

 

Le gouvernement français propose un projet de loi pour simplifier les démarches liées à l'énergie, afin d’encourager les énergies à faible émission de carbone et le stockage de CO2. Les principales mesures incluent des assouplissements dans l'attribution des contrats publics pour les projets énergétiques, des facilités pour l'installation de systèmes renouvelables et la conversion des puits d'hydrocarbures en puits de stockage de carbone. Le projet doit être examiné par le Sénat en mai, avec l'objectif d'une adoption définitive en septembre ou octobre.

 

L'Union européenne a donné son feu vert à une aide financière de 300 millions d'euros de la part de la France pour soutenir le développement des petits réacteurs modulaires nucléaires (SMR). Cette aide, accordée à la filiale d'EDF, Nuward, permettra de financer la recherche et le développement du projet jusqu'au début de 2027. La Commission européenne a vérifié que cette aide était nécessaire, proportionnée et limitait les distorsions de la concurrence. Nuward travaille sur un projet de centrale modulaire de 340 MW, prévoyant deux réacteurs de 170 MW chacun, avec pour objectif de mettre en service un prototype avant 2035. Cette décision fait suite à une aide initiale de 50 millions d'euros accordée en décembre 2022. Dans le cadre du plan France 2030, le gouvernement français prévoit d'investir 1 milliard d'euros d'ici à 2030 pour soutenir l'émergence d'une filière française de petits réacteurs nucléaires.

 



 

À lire cette semaine

 

Réforme du marché de l'électricité de l'UE : enjeux et perspectives