Tendances gaz naturel

 

Depuis la semaine dernière, les prix PEG du gaz sur l’EEX sont plutôt stables. On remarque une légère baisse, puis une rehausse les trois derniers jours. Depuis un mois, les prix oscillent entre 27 € et 30 €/kWh.

 

Une attaque récente sur un site de stockage souterrain de gaz en Ukraine, menée par la Russie, a endommagé une infrastructure au sol, selon une porte-parole de Naftogaz. Cependant, les opérations ne devraient pas être gravement affectées, car le gaz est stocké en profondeur et des mesures ont été prises pour contenir l'incident. Malgré les dommages à l'infrastructure de surface, Naftogaz dispose de capacités de secours suffisantes pour maintenir les opérations normales. Les pays européens ont stocké une grande quantité de gaz en Ukraine cet hiver, contribuant à la sécurité énergétique de l'Europe. Environ 27 pays utilisent les installations de stockage de gaz de l'Ukraine. Parallèlement, la Russie a intensifié ses attaques sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, mais il n'y a eu aucun changement notable depuis la plus récente attaque.

 


 

Tendances électricité 

 

La courbe des prix de l’électricité suit celle du gaz. Cette semaine est stable. Ce mois-ci les prix de l’électricité s’installent entre 70 € et 80 €/kWh.

 

Les forces russes ont mené une attaque contre des centrales thermiques en Ukraine, causant de sérieux dommages, selon Dtek. Plus de 40 attaques ont été recensées par Dtek depuis l’hiver 2023-2024, et plus de 160 depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Le ministre de l’Énergie ukrainien a indiqué que ces attaques représentent la plus grande offensive contre l’énergie ukrainienne. L’objectif serait de provoquer une panne majeure du système énergétique, similaire à celle de l’année précédente. Un analyste du marché du gaz à Kiev a commenté que l’intensité des attaques est due à l’absence de sanctions occidentales efficaces. Il a souligné que la Russie continuera ses actions jusqu’à ce qu’elle soit arrêtée. Dtek a signalé une augmentation des attaques pendant l’hiver, exacerbée par un manque de missiles de défense aérienne.


 

Les banques européennes hésitent à financer de nouveaux réacteurs nucléaires en raison des risques de retards et de surcoûts. Ines Rocha, de la BERD, souligne la nécessité de consulter les actionnaires avant de s'engager dans de tels projets. Thomas Ostros, de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), met l'accent sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Emmanuel Macron a plaidé pour l'ouverture du financement de la BEI au nucléaire lors d'une conférence de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA).

 

La France ambitionne de construire six EPR2 d'ici à 2050, mais le projet de Flamanville est en retard de douze ans avec un budget largement dépassé. La Finlande a également connu des retards et des surcoûts avec son réacteur EPR Olkiluoto.

 

Ostros suggère que le financement de tels projets nécessite un fort soutien gouvernemental en raison des risques élevés. L'alliance européenne des pays pronucléaires milite pour que l'UE finance le nucléaire via des instruments financiers comme la BEI. Actuellement, les banques ne financent que des projets liés à la sûreté nucléaire. La BEI surveille les technologies des petits réacteurs modulaires, mais reste prudente quant à leur viabilité commerciale.

 


 

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