Tendances de l'énergie 19/11/2024
Tendances gaz naturel
Depuis le début du mois, le prix PEG du gaz sur l’EEX connait une hausse continue. En quinze jours, on passe de 37,64 €/MWh le 1er novembre, à 43,64 €/MWh le 15 novembre. Un creux à 41,18 €/MWh s’observe le 13 novembre. La semaine commence avec une légère remontée à 43,81 €/MWh.
Les prix européens du GNL atteignent leur plus haut niveau depuis un an, conséquence directe des tensions sur le marché énergétique. Avec la réduction des livraisons de Gazprom, l’Europe attire désormais les méthaniers initialement destinés à l’Asie. Il en résulte une plus forte concurrence entre les deux continents, qui pourrait aggraver les tensions d’approvisionnement cet hiver.
L'augmentation des coûts du gaz risque également d’alourdir les factures énergétiques des ménages et des entreprises, tout en mettant sous pression les stratégies énergétiques des gouvernements face à la demande croissante en GNL. Les perturbations actuelles soulignent une fragilité du système énergétique européen, encore trop dépendant des importations.
Tendances électricité
Le prix de l’électricité sur l’EEX augmente de façon plus anarchique. De 69,20 €/MWh le 1er novembre, on passe à 78,62 €/MWh le 15 novembre, avec une très forte hausse entre les 6 et 12 novembre. Le même creux que les prix du gaz s’observe le 13 novembre à 75,18 €/MWh. Cette semaine débute par une hausse de plus de 1 €/MWh avec 79,89 €/MWh le 18 novembre.
L'ajout de 110 GW de capacités renouvelables cette année, principalement solaires, renforce la résilience énergétique en Europe cet hiver. Cependant, la dépendance croissante à l'éolien expose des pays comme la Finlande à des risques lors de journées froides et peu venteuses, mettant en tension les interconnexions et la fiabilité du réseau. En Irlande, des perturbations sont possibles en janvier si le vent et les importations diminuent.
En revanche, la France bénéficie d'une amélioration de la disponibilité nucléaire et de stocks hydrauliques record, limitant les risques de pénurie, même en cas de grand froid. Ces évolutions techniques réduisent globalement les tensions, mais une gestion précise des aléas reste essentielle pour éviter des déséquilibres locaux.
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