Tendances gaz naturel

 

Les prix PEG du gaz sur l’EEX diminuent légèrement cette semaine, passant de 36,44 €/MWh le 10 juin à 36,14 €/MWh le 17 juin, soit une perte de 0,30 €/MWh. Une progression qui suit les autres marchés du prix du gros, entraînant la hausse des prix du gaz de 11,7 % prévue pour le 1er juillet.

 

Le marché du gaz en Europe sera tendu l'été prochain, malgré des réserves élevées assurant la résilience pour cet hiver, d'après Ana Requeman, responsable du trading de GNL chez Engie. La crise énergétique de 2022-2023 a réduit la demande et renforcé les stocks, mais la demande croissante en Asie, notamment en Chine et en Inde, pourrait compliquer le remplissage des stocks en 2025. 

 

Bien que les prix du gaz en Europe aient chuté à environ 35 €/MWh après un pic à plus de 300 €/MWh en 2022, la situation pourrait rester tendue jusqu'en 2027, lorsque l'offre deviendra excédentaire. La croissance du marché mondial du GNL pourrait atteindre 600 millions de tonnes d'ici à la fin de la décennie, avec les États-Unis en tête. Les politiques américaines sur les nouveaux projets de GNL et les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, représentent des incertitudes majeures pour le marché.


 


 

Tendances électricité 

 

Sur le marché de l’électricité, les prix ont plutôt tendance à baisser. Toujours grâce à une production nucléaire et renouvelable en hausse. On passe de 73,63 €/MWh le 10 juin, à 67,09 €/MWh le 17 juin, soit une baisse de 6,54 €/MWh.

 

Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a annoncé que son parti chercherait à obtenir une dérogation aux règles européennes de marché de l'électricité s'il remportait les législatives anticipées de juillet. Sur BFMTV, il a affirmé vouloir négocier avec la Commission européenne pour permettre à la France de fixer un prix national de l’électricité, tirant parti de sa production nucléaire majoritaire, et regagner ainsi un avantage compétitif.

 

Bardella critique le lien entre le prix de l'électricité française et le gaz, orchestré par l'Allemagne et la Commission européenne. Il promet une baisse de 30 à 40 % des factures d'électricité. Toutefois, des experts jugent cette initiative irréaliste et potentiellement nuisible, notamment en cas de prix plus élevés sur le marché européen et pour les objectifs environnementaux français.

 


 

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