Tendances gaz naturel

 

Après un mois de stagnation des prix PEG du gaz sur l’EEX, on observe une forte baisse à la mi-décembre 2024. Le 16 décembre, le prix du gaz passe en dessous des 40 €/MWh, avec 39,18 €/ /MWh.

 

La fin de l’accord de transit de gaz entre Gazprom et Naftogaz en janvier pourrait bouleverser le marché énergétique européen. Bien que l'UE affirme pouvoir remplacer les 14 milliards de m³ de gaz russe par des routes alternatives, les conséquences demeurent importantes. À court terme, une pression renforcée sur les approvisionnements pourrait faire grimper les prix du gaz, impactant les factures des ménages et les coûts pour les industries. Un scénario grave, tel qu’un arrêt total des importations de gaz russe, réduirait les stocks à 30-50 % d’ici à la fin de l’hiver, augmentant le risque de tension sur l’approvisionnement en cas de froid prolongé. 

 

Cette situation renforcerait la volatilité des marchés et compliquerait l’objectif de reconstituer les stocks à 90 % pour l’hiver suivant. Par ailleurs, l’incertitude pourrait pousser l’Europe à accélérer sa transition énergétique, tout en augmentant sa dépendance à des fournisseurs alternatifs comme les États-Unis ou la Norvège.

 

 

Tendances électricité 

 

Les prix de l’électricité baissent depuis le 21 novembre et continuent sur leur lancée. On passe de 81,90 €/MWh le 21 novembre, à 69,54 €/MWh le 16 décembre, soit une baisse de 12,36 €/MWh en à peine un mois. La baisse continue en ce début de semaine avec un prix de 67,34 €/MWh pour le lundi 16 décembre.

 

La géothermie pourrait jouer un rôle clé dans la sécurité énergétique de l'UE, en complément des énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien. Son potentiel flexible permettrait de compenser les périodes sans production d’électricité solaire ou éolienne, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles. Si la technologie atteint son plein potentiel d'ici à 2050, elle pourrait couvrir jusqu’à 15 % de la demande mondiale d’électricité, soit l’équivalent de la consommation actuelle des États-Unis et de l'Inde réunis. 

 

Cette expansion dépendra toutefois d’une baisse des coûts et de progrès technologiques. Si la géothermie devient compétitive d'ici à 2035, elle pourrait rivaliser avec l’éolien et le solaire. Les coûts actuels restent un frein, mais une réduction pourrait stimuler l’adoption à grande échelle, renforçant la transition énergétique en Europe. Cependant, les obstacles administratifs freinent son déploiement, limitant son rôle à 3 % du chauffage urbain pour le moment.

 

 

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