Tendances de l'énergie 19/08/2025
Tendances gaz naturel
Le prix PEG du gaz sur l’EEX continue sa descente. Depuis le 31 juillet, à 33,80 €/MWh, le prix est en baisse constante, arrivant à 30,21 €/MWh le 15 août. Il connait une baisse plutôt lente, avec une chute entre le 14 et le 15 août, perdant 1,27 €/MWh en un jour (de 31,48 €/MWh à 30,21 €/MWh). Le prix remonte légèrement à 30,28 €/MWh ce lundi 18 août.
Washington et Moscou vers un assouplissement des sanctions contre le gaz russe ?
La rencontre du vendredi 15 août entre Donald Trump et Vladimir Poutine pourrait rebattre les cartes du marché gazier européen. Washington envisagerait un assouplissement des sanctions visant les projets gaziers russes, dont Arctic LNG 2, en échange d’avancées diplomatiques sur la guerre en Ukraine. Le gaz et le GNL deviennent ainsi une « monnaie d’échange » dans les discussions, alors même que l’Europe a réduit sa dépendance au gaz russe de 45 % avant 2022 à 18 % en 2024.
Si la Russie pousse pour maintenir ses exportations via TurkStream (15 Gm3/an), on pourrait connaître un retour du transit par l’Ukraine, voire de solutions de contournement. Malgré ces hypothèses, beaucoup jugent improbable une remontée significative des volumes russes dans le mix européen à court terme. Les objectifs de sortie progressive du gaz russe d’ici à 2027-2028 restent officiellement inchangés.
Tendances électricité
Le prix de l’électricité sur l’EEX connait également une baisse, entamée depuis le 29 juillet, à 64,02 €/MWh. Une descente des prix plus modérée que ceux du gaz, pour arriver à 61,12 €/MWh le 14 août. Entre cette date et le 15 août, à 60,05 €/MWh, le prix chute de la même façon, perdant 1,07 €/MWh en un jour. Comme le gaz, le prix de l’électricité remonte doucement ce 18 août, à 60,44 €/MWh.
La chaleur fait, encore une fois, chuter la production nucléaire française
Les baisses de production nucléaire liées à la canicule pourraient culminer à 4,6 GW, soit près de 7 % de la capacité installée en France. EDF est tenu par la loi de réduire la puissance de ses réacteurs lorsque les cours d’eau servant au refroidissement deviennent trop chauds ou trop faibles, comme la Garonne pour Golfech. Si RTE peut limiter ces coupes pour préserver la stabilité du réseau, la situation reste tendue, alors que des réductions touchaient déjà Golfech et Bugey jeudi 14 août.
Les analystes jugent toutefois improbable d’atteindre les records de 2018 et 2019 (jusqu’à 6,1 GW de baisse), grâce au mécanisme d’exception climatique. 2025 apparaît déjà comme une année noire : les pertes de production sont qualifiées d’exceptionnellement précoces et sévères. Avec de nouveaux pics de chaleur attendus jusqu’à mercredi, les centrales du Rhône devraient subir des réductions répétées jusqu’à l’automne.
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