Tendances gaz naturel

 

Après une forte hausse des prix PEG du gaz sur l’EEX la semaine dernière, on observe une nouvelle baisse. On passe de 30,26 € le 5 mars à 29,22 € le 7 mars. Le prix semble à présent se stabiliser. Entre le 8 et le 11 mars, on observe même une chute de 0,851 €, pour arriver à 28,41 €. Les prix du gaz naturel reviennent à leur valeur d’il y a un mois.

 

Une augmentation des prix GNL est possible en Asie dans les mois à venir. Cette hausse serait due à une demande croissante face à une offre limitée, ce qui pourrait créer un déficit. Actuellement, l'offre et la demande sont équilibrées, mais un déséquilibre est attendu plus tard dans l'année et en 2025, notamment avec l'entrée de nouveaux acheteurs asiatiques sur le marché. Le prix de référence JKM pour l'Asie-Pacifique est pour le moment à 26,30 €/MWh, bien en dessous de la moyenne de l'année précédente.

 

Un hiver doux en Europe a entraîné des niveaux de stockage de gaz supérieurs à la moyenne, réduisant la compétition pour le GNL entre l'Asie et l'Europe. En termes de capacité, seulement 13 millions de tonnes de GNL ont été ajoutées l'année dernière, avec 20 millions attendues cette année. Cependant, la demande devrait augmenter de 8 % cette année et de 6 % en 2025. On peut ainsi anticiper un déficit d'offre de 15 millions de tonnes cette année et de 7 millions l'année prochaine.

 

Marc Howson de Welligence Energy Analytics prévoit une forte augmentation de la demande mondiale de GNL, qui pourrait dépasser 550 millions de tonnes par an d'ici à 2030, contre environ 400 millions cette année. Cette croissance serait principalement tirée par la Chine et d'autres pays émergents d'Asie, où la production locale et les importations via gazoduc ne suffisent pas à couvrir les besoins croissants en gaz.


 




 

Tendances électricité 

 

Les prix de l’électricité commencent, eux aussi, à redescendre après la hausse de la semaine dernière. Ils ne retrouvent cependant pas leur valeur d’il y a un mois. On passe de 79,47 € le 5 mars, à 77,15 € le 8 mars, puis le prix perd 3,83 € sur le week-end pour s’établir à 73,32 € le 11 mars. Le 12 février, le prix de l’électricité était de 73,17 €.

 

Cette semaine encore, la capacité nucléaire d’EDF était en dessous de ses prévisions, à 43,1 GW. Soit une capacité de 1,3 GW inférieure aux prévisions de la semaine passée. Depuis début mars, la capacité moyenne des réacteurs français est de 43 GW, soit une baisse de 2,4 GW par rapport au mois de février. EDF prévoit tout de même une hausse pour la semaine prochaine et le mois d’avril, avec 43,2 GW pour la semaine prochaine et une moyenne de 45 GW en mars et 47 GW en avril.

 

Le projet de réacteur EPR de Flamanville d’EDF fait face à un possible retard en raison d’un défaut de contrôle découvert par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Lors d’une inspection, il a été révélé que Framatome, le fabricant de la chaudière du réacteur, n’avait pas inspecté correctement certains contrôles effectués par EDF. Ce défaut pourrait affecter le calendrier de mise en service du réacteur, prévu pour juin, si l’ASN ne donne pas son autorisation pour le chargement du combustible d'ici à la fin du mois. Cette situation survient après le signalement par l’ASN de plusieurs cas de fraude l’année dernière, dont certains concernent le chantier de Flamanville. EDF maintient néanmoins son objectif de démarrage en mars, tandis que Framatome doit encore répondre aux exigences de l’ASN. Le réacteur de Flamanville, similaire à d’autres EPR comme celui d'Olkiluoto 3 en Finlande, a déjà connu des retards et des surcoûts importants.

 

 

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