Marché de l'énergie 2025 : quelles prévisions pour les grandes entreprises et comment s’y préparer ?
En 2025, le marché de l'énergie imposera quelques défis de taille aux entreprises. Alors que l’industrie doit se préparer à doubler sa consommation d’électricité d’ici 2050, la flambée récente des coûts de l’énergie vient complexifier cette transition. Si la CRE (Commission de régulation de l'énergie) envisage une stabilisation des tarifs à partir de 2025, elle reste conditionnée à l’apaisement des tensions sur les marchés de l’énergie. Alors, comment les grandes entreprises peuvent-elles anticiper ces évolutions pour rester compétitives ? Quelles décisions doivent-elles prendre pour relever ce défi tout en répondant aux exigences de la transition énergétique ? Décryptage et conseils de Place des Énergies pour vous préparer aux enjeux de demain.
Où en est le marché de l’énergie début 2025 ?
Avant d’anticiper, pour bien se préparer, il faut d’ores et déjà faire un tour d’horizon du marché de l’énergie à ce jour.
État des lieux du marché de l’électricité professionnelle en 2025
Début 2025, le marché de l’électricité pour les professionnels met un pied dans une période de transformation importante. Les prix sur le marché de gros se stabilisent à 82,85 €/MWh pour les contrats base. Une accalmie bienvenue après les flambées des années précédentes !
Parallèlement, les garanties de capacité ont connu une chute spectaculaire, diminuant de 43 % par rapport à 2024. Cette baisse s’explique par une demande en recul, des hivers plus doux et une augmentation des capacités renouvelables.
Le saviez-vous ? Les garanties de capacité sont des mécanismes assurant la disponibilité de l'électricité lors des pics de consommation. Elles obligent les fournisseurs à prouver leur capacité à répondre à la demande, notamment en investissant dans des moyens de production ou de stockage.
Notons cependant que la disparition imminente de l’ARENH, prévue pour fin 2025, redessine les contours de l’équilibre du marché. Elle incite plus que jamais les entreprises à sécuriser leurs approvisionnements via des contrats à long terme. Nous y reviendrons plus en détail dans un instant.
Cette réorganisation du secteur, marquée par des fluctuations sur le marché OTC, souligne l’importance d’un accompagnement expert pour surmonter ces complexités.
À retenir : Le marché OTC (over the counter), désigne un mode d’échange où l’acheteur et le vendeur négocient directement entre eux, soit de leur propre initiative, soit avec l’aide d’un courtier.
Une stabilisation encourageante des prix du gaz
En 2025, le prix du gaz devrait baisser grâce à une demande faible et une offre croissante. En février, le MWh de gaz pour un tarif B1 zone 1 s’établira ainsi à 11,751 € TTC. Malgré cette diminution, le tarif reste 11,90 % plus élevé que le Tarif Réglementé de juin 2023 et 24,39 % au-dessus du premier Prix Repère Gaz lancé après la fin des Tarifs Réglementés en juillet 2023.
Pour faire face, les entreprises, notamment les grands consommateurs industriels, privilégient désormais des contrats à prix fixe sur plusieurs années. Leur objectif est simple : atténuer les incertitudes du marché. Attention toutefois ! Cette stabilisation est à relativiser face aux droits d’émission de CO₂, qui atteignent 64,72 €/t, augmentant indirectement les coûts énergétiques. Avec la prévision d’une baisse du TRV de 14 % en février 2025, les entreprises pourraient donc espérer une légère accalmie de ce côté-là.
En somme, les tendances actuelles appellent à des stratégies d’anticipation de la part des professionnels, s’ils espèrent maintenir leur compétitivité face à un contexte énergétique encore volatile.
Qu’en est-il de l’augmentation de l’accise sur le gaz et sur l’électricité ?
Avec la fin du bouclier tarifaire, les accises sur le gaz et l’électricité retrouvent leurs niveaux normaux. L’impact sur les coûts énergétiques ne sera pas sans conséquence ! Ainsi, depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, l’accise sur le gaz naturel s’élève à 17,16 €/MWh.
À retenir : ce montant est régulièrement révisé en fonction de l’inflation, conformément à l’arrêté du 29 décembre 2023.
Côté électricité, la fiscalité reste temporairement inchangée en janvier. Le changement se fera toutefois rapidement sentir. À titre d’exemple, dès le 1ᵉʳ février 2025, les tarifs augmenteront de 26,23 €/MWh pour les PME et 22,50 €/MWh pour les consommateurs à haute puissance. Ces évolutions fiscales, couplées à un contexte de prix déjà élevés, appellent à des ajustements rapides pour optimiser les coûts en entreprise.
Fin de l’ARENH : comment se préparer en entreprise ?
Nous y voilà (ou presque) : le 31 décembre 2025 marquera la fin de l’ARENH (Accès Régulé à l’Énergie Nucléaire Historique). Ce mécanisme clé, mis en place en 2011 pour garantir un accès à prix fixe à une partie de la production nucléaire française, sera remplacé par de nouvelles régulations. Parmi les mesures envisagées, un prix de référence de l’électricité nucléaire fixé à 70 €/MWh dès 2026 a été validé. Au-delà de ce seuil, un mécanisme de redistribution des excédents est prévu, si le prix dépasse 110 €/MWh, afin de limiter l’impact sur les factures d’énergie.
Quel est l’impact de la fin de l’ARENH pour les entreprises ?
Malheureusement, les tarifs indexés sur l’ARENH, jusqu’alors avantageux, seront remplacés par des prix plus volatils, soumis aux fluctuations des marchés de gros. Pour faire face à ces nouveaux tarifs plus élevés, les entreprises devront trouver des solutions. Parmi les solutions intéressantes, nous pouvons nommer la mise en concurrence des fournisseurs via des courtiers en énergie, comme Place des Énergies. Une solution efficace pour négocier des contrats à long terme adaptés aux besoins spécifiques de chaque professionnel !
Une régulation plus complexe, mais des opportunités à saisir ?
Malgré les incertitudes engendrées par la fin de l’ARENH, quelques espoirs semblent poindre à l’horizon. Par exemple, la généralisation du tarif réglementé pour les TPE et la redistribution des taxes peuvent représenter de bonnes opportunités pour certaines entreprises. Parlez-en à votre expert en énergie qui maîtrise le sujet !
Toutefois, pour les industries fortement consommatrices, le prix de référence à 70 €/MWh reste élevé. Dans ce cas, il sera indispensable d’optimiser les approvisionnements et d’envisager des investissements dans les énergies renouvelables pour réduire votre dépendance au nucléaire.
Les nouvelles réglementations énergétiques à prévoir en 2025
En 2025, le cadre réglementaire européen en matière d’énergie s’intensifie. Les entreprises devront s’adapter à des normes toujours plus strictes, dans le but de répondre aux ambitions climatiques de l’Union européenne.
Nouvelles réglementations énergétiques : un tournant pour 2025
Le plan "Fit for 55", pierre angulaire de la transition énergétique, vise une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Parmi les mesures phares, le Système d’Échange de Quotas d’Émission (SEQE) impose aux entreprises de secteurs comme l’énergie, l’industrie ou encore l’aviation de limiter drastiquement leurs émissions. Pour ce faire, à partir de 2025 - et bien que la restitution des quotas ne commence qu’en 2028 - les entreprises devront surveiller et déclarer leurs émissions.
À retenir : cette mesure met en lumière la nécessité urgente d’investir dès maintenant dans des solutions intelligentes destinées à réduire l’empreinte carbone des entreprises polluantes.
Extension de la taxonomie verte et obligations de transparence
L’extension de la taxonomie verte européenne fait partie des réformes clés dont il faudra tenir compte en 2025. Lancée en 2018, elle constitue un cadre réglementaire qui classe les activités économiques selon leur durabilité environnementale. Or, ce cadre réglementaire passera de 11 000 à 50 000 entreprises couvertes en 2025 ! De nombreuses entreprises devront alors prouver leur alignement avec les objectifs climatiques si elles veulent pouvoir bénéficier d’incitations fiscales et attirer des investisseurs.
En parallèle, la directive CSRD renforcera les exigences de reporting extra-financier. Dès 2025, les entreprises de plus de 250 salariés seront dans l’obligation de divulguer des données détaillées sur leurs consommations énergétiques et émissions de CO₂. L’objectif de cette directive est de répondre à une demande croissante de transparence environnementale et sociale de la part des parties prenantes (clients, investisseurs, partenaires commerciaux, etc.).
Qu’en est-il du secteur tertiaire ?
Les bâtiments tertiaires ne sont pas en reste, avec de nouvelles normes d’efficacité énergétique prévues pour 2025. Les propriétaires, copropriétés et gestionnaires immobiliers devront en effet entreprendre (si ce n’est pas déjà fait) des rénovations énergétiques importantes, soutenues par un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) renforcé.
Ici encore, le déploiement des énergies renouvelables devient plus que jamais une obligation. De nombreux professionnels misent déjà sur l’énergie solaire, comme en témoignent les ombrières photovoltaïques installées sur les grands parkings depuis quelque temps. Ce faisant, les entreprises se mettent en conformité avec la réglementation tout en réalisant des économies d’énergie. Mieux encore, même si elles n’y sont pas forcées aujourd'hui, elles anticipent d’éventuelles réglementations à venir.
Des efforts à poursuivre pour la sobriété énergétique
Face à la crise énergétique et aux exigences climatiques, la sobriété énergétique s’impose comme un enjeu clé en 2025. L’objectif général est d’optimiser la consommation énergétique pour réduire les coûts et les émissions de gaz à effet de serre. En raison de leur taille parfois imposante et de leurs besoins, les entreprises sont particulièrement touchées. Or, les tensions géopolitiques et la hausse des prix les obligent à prendre des mesures urgentes. Par exemple, la réduction des livraisons de gaz russe renforce l’urgence de limiter les gaspillages énergétiques et de prévenir les risques de pénuries.
Pour mener à bien leur mission, elles peuvent notamment se tourner vers des outils comme Cockpit. Cet outil innovant permet de :
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suivre en temps réel les consommations,
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identifier les gaspillages,
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mettre en place des actions correctives.
Grâce à toutes ces actions d’optimisation, il est possible de réduire efficacement les coûts opérationnels, tout en rendant les entreprises moins vulnérables face à la volatilité des prix de l’énergie. Pensez-y !
De la transition énergétique à des contrats d’énergie plus adaptés
La transition énergétique passe inévitablement par l’adoption de contrats adaptés aux entreprises et à leurs objectifs de décarbonation. Un courtier en énergie compétent joue un rôle clé dans cette transformation. Son large éventail de solutions met à votre disposition des options variées :
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prix compétitifs,
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offres d’achat groupé d’énergie,
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accès à des énergies renouvelables certifiées par des garanties d’origine, etc.
Chez Place des Énergies, ces contrats “modernes” vous donnent également accès à Cockpit, le fameux outil de pilotage intelligent précédemment cité.
En choisissant des solutions axées sur les énergies renouvelables, vous contribuez activement à la transition écologique, tout en renforçant votre image de marque en tant qu’acteur responsable. C’est tout bénef’ !
Faut-il choisir un contrat à prix fixe ou au tarif réglementé ?
Les consommateurs au tarif réglementé bénéficieront d’une baisse de près de 14 % dès février 2025. Annoncée par la CRE, cette bonne nouvelle découle de la diminution des coûts d’approvisionnement sur les marchés de gros. Cependant, cette réduction sera partiellement compensée par une hausse des coûts de distribution, notamment via le TURPE.
À l’inverse, les contrats à prix fixe garantissent une stabilité tarifaire, mais empêchent de profiter immédiatement de la baisse des prix de l’électricité. Il est également important de noter que les taxes, non couvertes par ces contrats, continueront d’augmenter, alourdissant au passage les factures.
Vous ne savez pas quelle solution est la plus adaptée à votre entreprise ? Parlez-en à votre expert en énergie. Fort de son expérience, parfaitement au fait de l’actualité énergétique, il saura vous guider vers la solution la plus avantageuse.
Que faut-il retenir du marché de l'énergie en 2025 ?
Le marché de l’énergie en 2025 impose aux entreprises de relever des défis liés à trois facteurs incontournables :
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les fluctuations des prix du gaz et de l’électricité,
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les exigences climatiques.
Toutefois, en adoptant une planification rigoureuse et en s’appuyant sur des solutions adaptées, comme les technologies vertes et les audits énergétiques, les entreprises peuvent optimiser leurs coûts tout en réduisant leur empreinte carbone. L’accompagnement par des experts en énergie doit plus que jamais être envisagé pour naviguer dans ce contexte complexe. Ensemble, main dans la main, vous pourrez transformer les obligations réglementaires en atouts, pour assurer la pérennité de votre entreprise !