Il y a quelques jours, lors de la COP28, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) a demandé à ses membres de rejeter tout accord sur les énergies fossiles. L’organisation avait demandé à ses membres de s'opposer activement à toute sortie des énergies fossiles dans une lettre diffusée en urgence.

 

Les énergies fossiles divisent les pays de la COP 28

 

Cette demande de rejet a créé colère et division au sein des pays invités à la COP28. Agnès Pannier-Runacher exprime sa stupeur, tandis que Teresa Ribera, son homologue espagnole, dénonce une "chose répugnante". L'Arabie saoudite et l'Irak persistent, quant à eux, dans leur opposition à toute sortie des énergies fossiles dans l'accord final.

 

Lundi 11 décembre, un nouveau projet d’accord est soumis. Celui-ci appelle à une réduction de la consommation et de la production d’énergies fossiles, mais pas à une sortie définitive et progressive de ces ressources. L’unique sortie progressive dans l’accord concernerait les subsides “inefficaces aux énergies fossiles qui encourageant le gaspillage et ne répondent pas à la pauvreté énergétique et aux transitions justes.”

 

Un accord historique sur les énergies fossiles proposé par le président de la COP28

 

Ce mercredi 13 décembre au matin, La COP28 à Dubaï a été marquée par une proposition historique de la part du président, l’Emirati Sultan Al-Jaber. Ce dernier propose un compromis quant à l’écartement des énergies fossiles. Le projet de compromis appelle les nations à effectuer une "transition hors des énergies fossiles" pour parvenir à la neutralité carbone d'ici à 2050. Issu de discussions laborieuses entre l'Union européenne, les petits États insulaires, les États-Unis, la Chine et l'Arabie saoudite, le texte ne mentionne plus explicitement la "sortie" du pétrole, du gaz et du charbon. En revanche, il insiste sur une transition équitable et accélérée conformément aux recommandations scientifiques. Le projet propose également des objectifs tels que :

- Le triplement des capacités d'énergies renouvelables d'ici à 2030 ;

- Le doublement de l'efficacité énergétique ;

- L'accélération des technologies "zéro carbone" et "bas-carbone", y compris le nucléaire et le captage et stockage du carbone. 

 

Certains pays riches en énergies fossiles (Arabie saoudite, Koweït et Irak) s'opposent à toute mesure contre ces sources, alors que d'autres se montrent disposés à abandonner le terme "sortie" en échange d'engagements concrets.

 

Nous vous tiendrons informés sur la prise de parole des différents pays à propos de l’accord ainsi que sur ses modalités.