Coup de chaud sur les CEE : vers une facture encore plus salée ?
Hausse de l’obligation, réformes en cascade et une facture qui n’en finit plus de grimper… C’est officiel : le gouvernement vient d’annoncer une augmentation massive des obligations liées aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) pour la période 2026–2030. Si l’objectif affiché est louable — accélérer la transition énergétique —, le revers de la médaille pourrait bien se voir sur la ligne "énergie" de vos prochaines factures. Selon le CLEEE (Comité de liaison des entreprises consommatrices d’électricité), cette composante seule pourrait atteindre 13 €/MWh, soit plus du double d’aujourd’hui ! Un chiffre qui glace et qui relance le débat sur l’acceptabilité économique d’un dispositif pourtant crucial. Place des Énergies vous explique ce qui change, ce que ça coûte… et ce que vous pouvez faire pour limiter les dégâts !
Le grand tournant de la 6ᵉ période des CEE : un objectif ambitieux
Le 2 juillet 2025, les acteurs du secteur de l’énergie étaient réunis à Bercy pour une réunion décisive autour de la future 6ᵉ période des CEE (2026–2030). Résultat : le gouvernement confirme une hausse significative de l’obligation d’économies d’énergie… et pas des moindres ! Il faut s’attendre à une hausse à hauteur de 1 050 TWh cumac par an, soit un total de 5 250 TWhc sur cinq ans. C’est 27,5 % de plus que l’obligation théorique actuelle.
Cette décision liée à la réforme des CEE 2026 s’inscrit dans une logique de montée en puissance du dispositif. Rappelons-le, ce dernier vise à encourager les fournisseurs d’énergie à financer des travaux d’efficacité énergétique chez les consommateurs. Bonne nouvelle sur le fond, nous direz-vous ! En effet, cela signifie plus de rénovations, plus d’équipements performants, et donc… plus d’économies potentielles. Mais la réalité économique est toutefois moins réjouissante : plus l’obligation augmente, plus les "obligés" doivent acheter de CEE. Or, ce coût, ils le répercutent naturellement sur les factures des consommateurs assujettis.
Vers une flambée des prix des CEE… et de nos factures ?
Aujourd’hui, le prix moyen d’un CEE "classique" se situe entre 8 et 9 €/MWhc. Pour les CEE dits "précarité énergétique", on parle plutôt de 10 à 15 €/MWhc. Or, avec l’entrée en vigueur de la 6ᵉ période, plusieurs éléments laissent craindre une forte augmentation de ces prix dès 2026.
Tout d’abord, l’augmentation massive des volumes obligatoires va, sans surprise, faire grimper la demande. Jusque-là, rien de très nouveau. Mais attention : la limitation des programmes spécifiques à 500 TWhc risque de réduire fortement l’accès à certaines sources de certificats moins chers. Et ce n’est pas tout ! Comme nous l’avons déjà évoqué sur notre site récemment, le renforcement des contrôles — une mesure plus que bienvenue pour assainir le dispositif ! — pourrait aussi faire disparaître des gisements faciles, parfois bien pratiques pour les acteurs du marché. Cerise sur le gâteau (ou pas !) : l’introduction probable de réconciliations intermédiaires. Elle risque de pousser les fournisseurs à acheter leurs CEE plus tôt… et souvent plus cher. Bref, tous les voyants sont au vert pour une tension sur les prix…
De ce fait, le CLEEE, qui représente de grands consommateurs d’énergie, anticipe un doublement du coût des CEE en 3 ans, avec une projection à 13 €/MWhc. Et soyez-en sûrs : ce n’est pas une estimation sortie du chapeau ! Si le marché se tend, cette fourchette est en effet plausible. Or, à ce niveau, la facture supplémentaire pour une entreprise ou un site industriel peut vite devenir un vrai casse-tête. Les ménages eux-mêmes pourraient ressentir cette hausse, à travers des hausses de tarifs indirectes. Bref, vous l’aurez compris, cette "réforme" pourrait coûter cher, très cher.
Les consommateurs dans la tempête : que peut-on faire ?
À force d’augmentations successives (taxes, coûts d’acheminement, prix de marché, CEE), la facture d’électricité devient un vrai millefeuille… pas très gourmand ! Et comme toujours, c’est le consommateur qui paie la note finale. Alors, que faire ? Râler ? Peut-être. Mais surtout, agir intelligemment !
Il devient plus que jamais essentiel d’optimiser ses contrats d’énergie. Pour les entreprises comme pour les particuliers, il existe des marges de manœuvre parfois insoupçonnées, parmi lesquelles :
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choix du bon fournisseur,
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audit des puissances souscrites,
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achat groupé d’énergie (regroupement de sites),
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veille sur les CEE, etc.
Comme vous pouvez le constater, les leviers sont nombreux. Toutefois, ils demandent du temps, des compétences et une veille constante sur les évolutions réglementaires. Bonne nouvelle, c’est notre domaine de compétences ! C’est là qu’interviennent les courtiers en énergie, qui accompagnent leurs clients pour :
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faire les bons choix au bon moment,
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anticiper les hausses à venir,
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profiter des opportunités du marché.
Parce que oui, il est encore possible de faire des économies (même dans ce contexte tendu), à condition d’être bien accompagné !
Conclusion : subir ou anticiper ?
La nouvelle mouture du dispositif CEE est ambitieuse. Tout naturellement, elle s’inscrit dans une logique de transition énergétique renforcée. Toutefois, cette ambition a un coût, et c’est une certitude : les consommateurs en paieront une partie ! Encore, nous direz-vous ? Et ça se comprend ! Faut-il pour autant tout remettre en question ? Non. Malgré tout, il est urgent d’anticiper, comparer, optimiser vos contrats de gaz et d’électricité.
Ainsi, posons-nous dès maintenant la vraie question, celle sur laquelle vous avez vraiment le pouvoir d’agir : et si cette réforme devenait l’occasion de revoir dès maintenant vos contrats d’énergie ? Pour éviter les mauvaises surprises et garder la main sur vos dépenses, pensez à faire appel aux experts Place des Énergies. En plus de suivre les marchés et les réglementations, ils vous aident à y voir clair et à négocier au mieux. En deux temps, trois mouvements, vous transformez, ensemble, une contrainte en opportunité ! Pas mal, non ?