L’arrivée d’un nouveau gouvernement a le don d’inquiéter les acteurs du secteur énergétique. Les efforts environnementaux vont-ils se poursuivre ? Le budget va-t-il continuer à suivre ? Plusieurs dossiers climatiques chauds sont en effet en attente sur le bureau du nouveau Premier ministre, tels que l’adaptation au changement climatique et le soutien aux collectivités. 

 

Face à un réel climat d’incertitude, le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) exprime son inquiétude quant à un potentiel recul des énergies vertes, qui pourraient être affectées par des coupes budgétaires et un cadre politique encore trop flou. 

 

La question se pose : les énergies renouvelables seront-elles les premières victimes de ces restrictions ? D’après les premiers retours, la transition écologique reste une préoccupation majeure pour le nouveau gouvernement Barnier, malgré des contraintes budgétaires importantes.

 

Les acteurs de l’énergie inquiets, face au nouveau gouvernement de Michel Barnier

 

Les voix des plus hauts cadres de France, dans le secteur énergétique, se sont élevées ces derniers jours. Malgré quelques signes encourageants, l’inquiétude reste palpable.

 

Des actions attendues avec impatience

 

Les acteurs de la transition écologique en France attendent avec impatience des actions concrètes de Michel Barnier. Ce dernier a d’ores et déjà souligné l'importance de traiter simultanément la dette financière et la dette écologique. Pour Sébastien Treyer, directeur de l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI), ces déclarations sont perçues comme un bon signal politique. Toutefois, dans l’attente d’une mise en application, les incertitudes demeurent. 

 

Le bon point de Michel Barnier, celui qui rassure les acteurs du secteur de l’énergie, c’est son CV ! Avec son expérience passée en tant que ministre de l'Environnement, notre nouveau Premier ministre semble en effet porter un réel intérêt aux enjeux climatiques. Malgré cela, l'ambition de son mandat ne dépend pas que de lui, mais aussi de la majorité avec laquelle il gouvernera, selon Jean Burkard du WWF.


 

Entre défis cruciaux pour l’énergie et engagements européens

 

Les professionnels du secteur énergétique espèrent que Mr Barnier respectera les engagements liés à la planification écologique. Certains réclament même le retour d'un ministère de l’Énergie « de plein exercice ». Parmi les sujets les plus surveillés, nous pouvons citer les décisions majeures qui seront prises sur les investissements futurs, notamment le choix entre énergies renouvelables et énergie nucléaire. Un sujet chaud bouillant, déjà en retard dans la révision de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). 

 

L’autre grosse inquiétude vient de l’absence d’un vrai plan d’action. Bien que la France ait soumis son Plan National Énergie Climat (PNEC) à l'UE, le manque de décret pour fixer une feuille de route d'ici à 2035 laisse en effet des incertitudes sur l'engagement climatique de la France. Michel Barnier parviendra-t-il à surmonter cette épreuve ?

 

 

La décarbonation, un dossier chaud qui n’attend pas !

 

La décarbonation des entreprises, et de la France en général, est un enjeu urgent pour la transition énergétique. Jules Nyssen, président du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER), l’a lui-même souligné lors de la réunion du 16 septembre 2024 1. Il s'inquiète en effet des réductions budgétaires affectant des programmes clés, tels que MaPrimeRénov’ et le Fonds chaleur, inscrites dans les budgets 2024 et 2025. 

 

Nyssen insiste sur le lien entre compétitivité et décarbonation, citant des rapports récents qui appellent à des investissements massifs pour la transition énergétique. Face à l’incertitude actuelle, le SER exhorte plus que jamais le gouvernement à ne pas opposer les dettes économiques et écologiques.

 

Par ailleurs, bien que le soutien public soit encore nécessaire pour les énergies renouvelables, Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), rappelle qu’il diminuera progressivement ². Un élément doit en effet ne pas être oublié : ces investissements restent coûteux pour l’État, avec cinq à six milliards d’euros prévus en 2024-2025. Un investissement pourtant nécessaire, si l’on veut parvenir à la neutralité carbone tant espérée dans les années à venir.

 

L’énergie verte, un enjeu majeur du développement économique

 

Place des Énergies en est convaincu depuis toujours : les énergies vertes sont un enjeu clé du développement économique régional en France. Prenons l’exemple de la Bretagne et de la Normandie. Selon un rapport du SER, ces régions pourraient voir une forte augmentation du chauffage collectif au bois, du biogaz et de l’énergie solaire d'ici à 2030 3.  Mais pour cela, les engagements écologiques de la part de nos politiques doivent suivre !

 

 

À quand une véritable programmation de l’énergie ?

 

La transition énergétique en France manque cruellement d’un cadre clair. En cause, notamment : l'absence de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), pourtant obligatoire. Le gouvernement sortant a en effet retardé cette planification, compromettant au passage des projets majeurs, tels que l’appel d’offres géant n° 10 pour des parcs éoliens en mer, prévu pour 2025. 

 

Ce retard inquiète fortement les industriels et les gestionnaires de réseaux comme le RTE, qui prévoient des investissements de 100 milliards d’euros d'ici à 2040 pour soutenir la transition. Avec de telles sommes en jeu, le sujet est plus que jamais au cœur des débats et des attentes des acteurs du marché. Seule solution : un cadre législatif clair, essentiel pour sécuriser ces investissements et garantir la stabilité du secteur énergétique. Là encore, les attentes sont fortes.

 

L’Energy Management, le pouvoir écologique des entreprises

 

Si le gouvernement doit jouer son rôle dans la transition énergétique, chaque entreprise, à son échelle, doit ensuite mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition pour apporter sa pierre à l’édifice. Vous ne savez pas par où commencer ? 

 

C’est bien normal, car le sujet est aussi complexe que pointu ! Laissez nos consultants en énergie se charger de cette tâche énergivore (c’est le cas de le dire !), vous guider dans vos démarches. Grâce à l’Energy Management, vous êtes en mesure de faire un point précis sur votre situation énergétique, afin de prendre les mesures adéquates pour vous “mettre au vert”.

 

1. L’analyse et la centralisation des données

 

Tout commence par une analyse de vos données de consommation, de facturation et d’utilisation. L’outil Cockpit de Place des Énergies vous permet d’extraire vos informations, pour faire une veille et un suivi réguliers. Vous êtes ainsi en mesure d’identifier les failles, afin d’optimiser vos démarches énergétiques et vos contrats d’électricité et de gaz. En comprenant votre façon de consommer et les éventuels gaspillages d’énergie, vous avez en main toutes les cartes pour agir !

 

2. L’analyse de vos consommations et dépenses

 

Votre consultant en énergie peut vous aider à comprendre vos consommations énergétiques. Par exemple, en comprenant l’impact entre la température extérieure et votre façon de chauffer (ou de climatiser), vous parviendrez à mieux vous adapter. Adieu les gaspillages, adieu les factures trop élevées ! Par ailleurs, en consommant mieux, vous faites un pas de géant pour la transition énergétique à laquelle travaille le gouvernement.

 

3. Agir sur les dépenses en entreprise

 

Maintenant que vous avez une vue d’ensemble sur vos données et votre consommation, il est temps d’agir ! Laissez-vous guider par votre expert en consulting énergétique. Il est notamment en mesure de vous informer sur les réglementations en vigueur, ainsi que sur les aides financières qui vous sont accessibles pour vos travaux de rénovation énergétique. 

 

Objectif : décarboner votre entreprise grâce aux énergies renouvelables. Le nouveau gouvernement va-t-il maintenir les aides et dispositifs pour aider correctement les entreprises ? Votre consultant en énergie effectue une veille constante et vous tiendra informé !

 

En bref : des défis environnementaux qui n’attendent pas

 

Le nouveau gouvernement doit faire face à des défis urgents pour la transition écologique. L’un des sujets chauds à traiter de toute urgence : la régulation de la production nucléaire avec la fin imminente de l’ARENH en 2025. La clarification de ce cadre est cruciale pour la sécurité énergétique à court terme, en particulier pour l’hiver 2025-2026. 

 

Malgré ces défis, la France progresse dans les énergies renouvelables, qui ont fourni plus de 30 % de l’électricité consommée en 2023. Un signe encourageant pour l’avenir qui, espérons-le, fera prendre les bonnes décisions au nouveau gouvernement de Michel Barnier. 


 

  1. https://www.ouest-france.fr/environnement/ecologie/transition-ecologique/les-energies-vertes-refusent-la-panne-politique-824b557e-74d0-11ef-a1b1-27949002d4f5

  2. https://www.cre.fr/actualites/nos-lettres-dinformation/parlons-energie-numero-8.html

  3. https://www.insee.fr/fr/statistiques/8196077?sommaire=7936462