Gaz naturel

 

Nous sommes de plus en plus proche d’une interruption des flux de gaz russes.En effet, le mardi 26 juillet, les flux en transit via le pipeline Nord Stream 1, qui avaient déjà été réduits en juin, ont encore chuté de 50%. Le pipeline alimentant l'Allemagne ne fonctionne actuellement qu’à 20% de ces capacités. En réaction, les prix du gaz se sont envolés à toutes les échéances.

La Russie invoque pour cause de cette baisse, le retard dans la livraison de la fameuse turbine Siemens nécessaire pour compléter la maintenance de la station de compression de Portovaya. Cette turbine est désormais en Allemagne, mais Gazprom refuse d’en prendre livraison, pour des raisons floues (manque de documentation). Il est désormais clair que cette turbine n’est qu’une excuse afin de justifier la baisse des exportations vers l’Europe et que la Russie ne fait que brandir l’arme énergétique dans le conflit qui l’oppose avec l’occident.


 

Electricité  
 

Les prix de l'électricité ont suivi les prix du gaz dans leur envolée. Le prix du CAL 2023 a désormais dépassé les 500 euros/MWh. Les prix à l’hiver ont atteint eux les 1800 euros/MWh sur le T1 2023 “Peak” (livraison de 8h à 20h).

 

La situation gazière n’explique pas complètement ces prix très élevés. Comme décrit dans un rapport récemment publié par la CRE, ils tiennent compte de “défaillances” et d’une atteinte du plafond de prix sur le marché spot (actuellement de 4000 euros/MWh) durant plusieurs centaines d’heures. Les acteurs anticipent donc une offre insuffisante pour couvrir la demande et donc un prix décorrélé des coûts de production, ce qui n’est pas le cas dans les autres marchés européens.