Gaz naturel

 

Les perspectives ne sont guère meilleures qu’il y a deux semaines sur le front du gaz. Les stocks européens baissent progressivement alors que l’approvisionnement par gazoducs reste stable et la consommation augmente, poussée par la chute des températures et le fonctionnement élevé des centrales à gaz. Résultat des courses, les prix continuent d’augmenter à toutes les échéances.

 

Seule note d’espoir, la situation gazière en Asie est plutôt confortable avec un mois de décembre particulièrement chaud en Chine. Le prix JKM est donc en baisse ce qui laisse espérer un retour massif du LNG sur nos côtes à partir de janvier. 

 

Autre fait notable, la Commission Européenne a publié cette semaine un projet de paquet législatif sur le marché du gaz. Parmi les mesures proposées figure notamment une uniformisation des contraintes sur les niveaux minimums de remplissage des stockages et l’organisation d’achats de gaz groupés entre les différents États membres.



 

Electricité  

 

Encore plus marquée que pour le gaz, la hausse des prix de l’électricité devient dramatique. Le contrat à terme janvier s’échangeait jeudi dernier à 640 euros/MWh en base (livraison 24/24 7/7 et à plus de 1217 euros/MWh en peak (livraison de 8h à 20h en semaine).

 

Outre l’augmentation des prix du gaz et du carbone, la disponibilité des centrales nucléaires françaises impacte lourdement les prix français. En effet, le prix du CAL 2022 est désormais 45 euro/MWh plus élevé en France qu’en Allemagne.

 

EDF a annoncé le 15/12 l’arrêt de la centrale de Chooz (3GW) qui pourrait durer jusqu’au 23 janvier et le prolongement la maintenance de la centrale de Civaux (3GW) jusqu’en avril. Ces annonces arrivent au plus mauvais moment et mettent en danger l’équilibre offre-demande français en janvier et février.

 

La seule inconnue qui pourrait jouer en faveur de la baisse des prix est une destruction massive de la demande industrielle en Europe. En effet, face à des prix de l’énergie excessivement élevés certains industriels grands consommateurs d’énergie pourraient fermer leurs usines jusqu’à nouvel ordre.