Gaz naturel

 

La  météo rigoureuse de ces dernières semaines et une absence désespérante de bonne nouvelles sur l’approvisionnement ont continué de pousser les prix du gaz à la hausse.

 

Les flux d’import russes n’ont toujours pas accéléré, ce qui fait craindre une pénurie de gaz en cas d’hiver long, malgré les analyses plutôt rassurantes que les gestionnaires de réseaux européens ont récemment publiées. 

 

Electricité  

 

Nous sommes désormais officiellement à court de qualificatifs polis pour décrire les évolutions du prix de l’électricité. 

 

Porté par le prix du gaz et du carbone, qui a brièvement dépassé le 3 décembre la barre des 80euros/tonne, le CAL 2022 a écrasé son précédent record de novembre et a atteint 180 euros/MWh le même jour.

 

En France, cette hausse est particulièrement marquée, comparée aux autres pays européens. En effet, les réacteurs nucléaires d’EDF continuent d’avoir une disponibilité insuffisante, ce qui force des centrales thermiques très coûteuses à fonctionner pour les remplacer. 


D’autre part, l’impact de l’écrêtement ARENH a déjà commencé à se faire sentir sur les marchés. En effet, suite aux annonces de la CRE sur  le dépassement du plafond de 100TWh le 1ier décembre, les fournisseurs alternatifs devront acheter sur le marché 60,36 TWh durant le mois de décembre (ce qui correspond à un écrêtement de 38% des volumes d’ARENH).  Cette demande additionnelle dans un contexte de faible liquidité risque de générer une volatilité encore plus prononcée en France.