Tendances gaz naturel

 

En cette mi-mai, le prix PEG du gaz sur l’EEX retourne à des niveaux semblables à ceux de la mi-avril. Au 14 avril, le prix était de 32,36 €/MWh, il revient à 32,74 €/MWh le 9 mai. Entre ces deux dates, une baisse du prix du gaz aux alentours de 30/31 €/MWh avait été observée. Comme chaque lundi depuis quelques semaines, le prix remonte légèrement, à 33,49 €/MWh le 12 mai.

 

La Slovaquie et la Hongrie dénoncent le plan de l’UE sur le gaz russe.

 

Pour le Premier ministre slovaque, Robert Fico, la décision d’interdire les importations de gaz et de combustible nucléaire russes d'ici à 2027 serait un « suicide économique ». La Slovaquie est liée à la Russie par des contrats gaziers jusqu’en 2034. Son homologue hongrois, Peter Szijjarto, a dénoncé une mesure « idéologique » qui ferait grimper les prix de l’énergie et affaiblirait la compétitivité européenne. Les deux pays ont déjà obtenu des dérogations aux sanctions contre la Russie, et refusent de « payer le prix du soutien à l’Ukraine ».

 

Pour d’autres experts, le plan européen est moins ambitieux qu’il n’y paraît. Selon Martin Vladimirov, expert en sécurité énergétique au Center for the Study of Democracy (CSD), les États les plus dépendants du gaz russe (Slovaquie, Hongrie, Bulgarie) risquent de freiner sa mise en œuvre, invoquant leur sécurité d’approvisionnement. Il pointe aussi le paradoxe du gazoduc TurkStream, toujours en activité, qui maintient les flux financiers vers Gazprom. Andrea Stegher, vice-président de l’Union internationale du gaz, appelle de son côté à accélérer le développement de projets alternatifs comme le terminal méthanier croate ou les gazoducs du corridor vertical.

 


 

Tendances électricité 

 

La courbe des prix de l’électricité sur l’EEX est bien différente de celle du gaz. On a pu observer une tendance plutôt stable dans la deuxième moitié du mois d’avril. Début mai, les prix ont commencé à augmenter légèrement pour atteindre un pique à 63,32 €/MWh, le 7 mai. Après cette date, les prix redescendent pour avoisiner les 61 €/MWh, avec 60,77 €/MWh le 9 mai et 61,04 €/MWh le 12 mai.

 

Le nucléaire au plus haut depuis 2021, en avril 2025.

 

En avril, la production nucléaire française a atteint 27 TWh, son niveau le plus élevé pour ce mois depuis 2021, selon RTE. Cette hausse reste modeste (+1 % sur un an), avec une disponibilité des réacteurs stable à 41,3 GW. En parallèle, la production d’électricité renouvelable a chuté de 15 %, en raison de fortes baisses de l’hydraulique (−23 %, à 4,7 TWh) et de l’éolien (−23 %, à 3,6 TWh), partiellement compensées par une progression du solaire (+25 %, à 2,8 TWh).

 

Le mix nucléaire-hydraulique a couvert 98 % de la consommation française d’avril. Pourtant, production et demande ont reculé respectivement de 5 % et 8 % en glissement annuel. Les exportations nettes ont grimpé de 15 %, atteignant 6,2 TWh, notamment vers l’Italie (+0,6 TWh). La France a été importatrice nette uniquement vis-à-vis de l’Espagne (−0,9 TWh).

 


 

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