Tendances gaz naturel

 

Tout au long du mois de juin 2024, les prix du gaz sont restés relativement stables. Quelques très légères hausses et baisses ont pu être observées, sans conséquence sur le prix final. Le prix PEG du gaz sur l’EEX était de 37,71 €/MWh le 3 juin, il passe à 37,43 €/MWh le 28 juin. Le mois de juillet commence avec un prix toujours marqué de la même légère baisse à 37,02 €/MWh le 1er juillet.

 

Le marché mondial du GNL traverse des incertitudes majeures, selon l'Union internationale du gaz (IGU). Elles sont dues à un moratoire américain sur les nouvelles capacités d'exportation, à des sanctions affectant la Russie et à l'instabilité au Moyen-Orient. Après deux années tumultueuses, le marché a retrouvé un équilibre fragile avec une capacité de liquéfaction mondiale augmentée de moins de 1 % en 2023. 

 

Malgré une capacité prévue de plus de 700 millions de tonnes par an d'ici à 2030, le marché reste sensible aux fluctuations de l'offre et de la demande. En Europe, les niveaux de stockage de gaz sont maintenus élevés pour l'hiver, tandis qu'en Asie, la baisse des prix du GNL stimule la demande. La fin possible de l'accord de transit de gaz entre l'Ukraine et la Russie en 2024 pourrait aussi poser un risque pour l'approvisionnement européen.

 


 

Tendances électricité 

 

La tendance des prix de l’électricité sur l’EEX est plus contrastée au mois de juin. On observe une baisse entre le 3 et le 18 juin, avec respectivement 82,24 €/MWh et 66,43 €/MWh, puis une hausse à 70,97 €/MWh le 19 juin. Le prix redescend à 66,75 €/MWh le 25 juin, pour remonter à 74,74 €/MWh le 28 juin. Les prix reprennent leur baisse au 1er juillet avec 73,96 €/MWh.

 

Dimanche soir, le Rassemblement National (RN) a remporté le premier tour des élections législatives avec 33 % des voix, le Nouveau Front Populaire (NFP) obtient 28 % des voix, et le parti présidentiel, Ensemble, 20 % des voix. Les programmes énergétiques des trois blocs politiques diffèrent sensiblement. Le RN prévoit la construction de 20 réacteurs nucléaires d'ici à 2043, un moratoire sur les projets éoliens, la suppression du Régulateur de l’énergie (CRE), et la sortie de la France du marché européen de l'électricité. Emmanuel Macron propose la construction de 14 réacteurs EPR d'ici à 2050 et l'accélération du développement des énergies renouvelables. 

 

Le NFP veut garantir les objectifs climatiques européens en mettant l'accent sur les énergies renouvelables, sans position claire sur le nucléaire, en raison d'un manque de consensus interne. Tous les partis refusent d'ouvrir les concessions hydroélectriques à la concurrence, malgré les demandes répétées de la Commission européenne depuis plus de dix ans.

 

 

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