L'Arenh, acronyme pour l'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique, est un dispositif réglementaire français mis en place en 2010 pour permettre l'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence et favoriser l'émergence de nouveaux fournisseurs d'énergie.

Le principe de l'Arenh repose sur l'obligation faite aux opérateurs historiques de fournir de l'électricité nucléaire à un tarif réglementé à leurs concurrents. Concrètement, cela signifie que les fournisseurs alternatifs peuvent acheter de l'électricité nucléaire produite par EDF à un tarif fixé par l'Etat, qui est actuellement de 42 euros par MWh.

Ce tarif réglementé est fixé pour une période de quatre ans et ne couvre qu'une partie de la production d'électricité nucléaire d'EDF, soit 100 térawattheures par an. Ce volume correspond à environ un quart de la production annuelle de l'ensemble du parc nucléaire français.

L'objectif de l'Arenh est de garantir aux fournisseurs alternatifs un accès équitable à l'électricité nucléaire, qui représente une part importante de la production d'électricité en France. Cela leur permet de proposer des offres compétitives à leurs clients et de favoriser la concurrence sur le marché de l'électricité.

Toutefois, l'Arenh a fait l'objet de nombreuses critiques depuis sa mise en place. Certains acteurs du marché estiment que le tarif réglementé est trop élevé, ce qui les empêche de proposer des offres compétitives face à EDF. D'autres jugent que le volume d'électricité nucléaire disponible via l'Arenh est insuffisant pour permettre aux fournisseurs alternatifs de développer leur activité.

En outre, l'Arenh ne garantit pas aux fournisseurs alternatifs l'accès à d'autres sources d'électricité, comme les énergies renouvelables. Ces dernières années, la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité en France a considérablement augmenté, et certains fournisseurs alternatifs estiment que l'Arenh ne prend pas suffisamment en compte cette évolution.

Malgré ces critiques, l'Arenh reste un dispositif clé pour favoriser la concurrence sur le marché de l'électricité en France. Les autorités françaises ont d'ailleurs récemment prolongé le dispositif jusqu'en 2025, tout en réaffirmant leur volonté de le réformer pour le rendre plus efficace et plus adapté aux évolutions du marché de l'électricité.