EnR : opportunité ou contrainte pour les grands comptes ?
Les énergies renouvelables… opportunité ou contrainte pour les grands comptes ? Voilà une question sur laquelle nous souhaitions nous pencher ! Entre réglementation, hausse des prix de l’énergie et objectifs climatiques toujours plus ambitieux, les entreprises n’ont plus le choix : elles doivent s’adapter. Mais attention, cette adaptation n’est pas forcément une punition ! Au contraire, elle peut même devenir un formidable levier de performance et même d’attractivité. Solaire, éolien, biomasse, contrat d’énergie optimisé : les solutions sont là, prêtes à être déployées. Reste à savoir comment les intégrer et avec quels partenaires. Ensemble, voyons comment transformer cette obligation de transition en véritable avantage compétitif pour vos activités.
Zoom sur la loi en matière d’énergies renouvelables
Difficile de parler d’énergies renouvelables sans évoquer la loi du 10 mars 2023, incontournable pour comprendre la trajectoire française. Mais que dit-elle concrètement ? Et surtout, que change-t-elle pour les grands comptes ?
La loi sur les énergies renouvelables résumée
La France a longtemps traîné les pieds sur le terrain des énergies renouvelables. Vous vous souvenez de 2020 ? Notre pays était le seul en Europe à manquer son objectif, avec 19 % de renouvelables au lieu des 23 % fixés. Un vrai signal d’alarme ! Et surtout, de quoi expliquer cette loi EnR, pensée pour accélérer la cadence et combler le retard.
Il faut savoir qu’en 2022, les énergies renouvelables électriques couvraient à peine 20 % des besoins en électricité. L’objectif est désormais clair : atteindre 33 % d’EnR dans la consommation finale d’ici à 2030. Comment ? Par une montée en puissance massive du solaire, de l’éolien terrestre et marin, et par une forte contribution de la chaleur renouvelable. Bref, l’État donne le ton : il faut produire plus, et vite !
Que contient la loi sur les énergies renouvelables ?
Le texte repose sur quatre piliers essentiels :
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Planifier le déploiement sur tout le territoire, avec des zones dédiées.
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Simplifier les procédures, car soyons honnêtes, les délais administratifs français décourageaient plus d’un porteur de projet !
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Utiliser en priorité des terrains déjà artificialisés, comme des parkings ou des toits.
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Mieux partager la valeur créée, en impliquant collectivités et riverains.
Et pour les grands comptes, ces mesures ne sont pas que théoriques ! Elles annoncent de nouvelles opportunités, mais aussi des obligations. En bref, la loi n’est pas seulement une réponse nationale, elle engage aussi directement les acteurs privés.
EnR : les obligations réglementaires en entreprise
La loi sur l’accélération des énergies renouvelables (dite loi APER) a changé la donne pour les entreprises. Les obligations deviennent de véritables jalons légaux, avec des échéances précises à respecter. Pour les grands comptes, impossible de les ignorer !
Des obligations claires pour valoriser le foncier des entreprises
Concrètement, depuis février 2025, les grandes entreprises publiques et les sociétés de plus de 250 salariés doivent élaborer un plan de valorisation de leur foncier. L’idée ? Exploiter surfaces et parkings pour accueillir des ombrières photovoltaïques. Vous avez déjà dû en voir fleurir un peu partout, notamment sur les parkings de votre supermarché ! Les échéances sont déjà fixées : dès janvier 2028, les parkings de plus de 10 000 m² devront être recouverts d’ombrières photovoltaïques ; ceux de 1 500 à 10 000 m² auront jusqu’en 2030.
Côté bâtiments, la réglementation impose des toitures partiellement couvertes d’EnR ou végétalisées :
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30 % depuis 2023,
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40 % en 2026,
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50 % en 2027 pour les nouvelles constructions et rénovations lourdes.
Bon à savoir : les bâtiments existants entreront à leur tour dans le dispositif à partir de 2028. Autant dire qu’il vaut mieux anticiper pour éviter un effet de masse à la dernière minute !
Et dans la course aux EnR, le solaire n’est pas le seul à entrer en jeu. En tant qu’acteur industriel, vous avez en effet tout intérêt à regarder vers la chaleur renouvelable en général : biomasse, méthanisation ou encore récupération de chaleur fatale. Ces solutions, souvent locales, permettent en effet de :
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renforcer votre résilience énergétique,
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réduire vos factures d’énergie,
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améliorer l’image environnementale de votre entreprise.
Les grands sites industriels peuvent aussi explorer l’autoconsommation collective, en coopérant avec d’autres acteurs du territoire. Autant d’opportunités à saisir !
Quelles sont les exceptions à cette obligation des EnR en entreprise ?
Vous vous demandez (avec espoir, peut-être…) si ces obligations sont systématiques ? Pas tout à fait… La loi prévoit en effet plusieurs cas d’exemptions. Elles concernent d’abord les bâtiments protégés au titre du patrimoine (monuments historiques, sites classés, cœurs de parc national). Dans ces zones, il faudra obtenir l’accord explicite des autorités locales.
Autre cas fréquent : la contrainte technique ou architecturale. Certaines toitures fragiles ou fortement inclinées (plus de 20 %) ne peuvent pas supporter de panneaux solaires ou de végétalisation. De même, la présence d’équipements techniques en toiture peut limiter l’espace disponible.
La sécurité est aussi un motif valable ! Il va de soi que si l’installation d’EnR menace la stabilité du bâtiment ou contrevient aux normes de sécurité, l’exception s’applique. Enfin, reste la question économique. Dans ce cas, si le coût des installations dépasse 15 % du coût total des travaux, ou si le prix de production de l’énergie dépasse largement les tarifs de référence (par exemple, plus de 200 €/MWh pour la chaleur renouvelable), l’entreprise peut justifier une exemption. Attention cependant ! Il vous faudra transmettre des études techniques solides et un dossier argumenté pour obtenir l’accord de l’administration.
Quelles sanctions sont prévues en cas de non-respect des obligations ?
Dans tous les autres cas, les obligations en matière d’EnR ne sont pas optionnelles, et l’État veille au grain… Des contrôles administratifs peuvent ainsi être effectués pendant les travaux (et jusqu’à six ans après !). En cas de manquement, l’entreprise reçoit un rapport, puis une mise en demeure. Si elle ne régularise pas sa situation, les sanctions tombent :
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consignation de fonds équivalents au coût des travaux,
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exécution forcée aux frais de l’entreprise,
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suspension des chantiers,
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amendes.
Or, les montants ne sont pas symboliques : jusqu’à 20 000 € pour une personne physique et 100 000 € pour une personne morale. Une astreinte journalière de 300 à 1 500 € peut aussi s’ajouter tant que l’entreprise reste en infraction. Ajoutez à cela des sanctions pénales, voire un risque de prison en cas de récidive, et nous voilà avec un constat assez clair : mieux vaut se conformer à la loi dans les temps !
Des avantages compétitifs pour les pros grâce aux EnR
Investir dans les énergies renouvelables, ce n’est pas seulement cocher une case réglementaire. C’est aussi une formidable opportunité pour transformer vos pratiques et renforcer la compétitivité de votre entreprise !
Décarboner ses pratiques et ses achats d’énergie pour rester compétitif
La décarbonation est désormais un passage obligé. L’État met d’ailleurs 5,6 milliards d’euros sur la table pour accélérer le mouvement. L’objectif est clair : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, conformément à la stratégie nationale bas-carbone et à l’Accord de Paris. Pour vous, cela se traduit par des choix stratégiques : moderniser vos procédés, investir dans des technologies plus sobres et verdir vos achats d’énergie.
À retenir : passer aux EnR est, certes, un engagement écologique, mais aussi un levier de compétitivité. Réduire vos émissions, c’est préserver vos marges, éviter la dépendance aux énergies fossiles et séduire clients comme investisseurs, de plus en plus sensibles aux critères ESG.
L’énergie verte, pour une démarche RSE renforcée
Difficile aujourd’hui de parler RSE sans parler énergie. Audits, suivi des consommations, logiciels de gestion énergétique : ces outils deviennent la norme ! Avez-vous déjà saisi cette opportunité ? Ce faisant, votre entreprise démontre qu’elle prend ses responsabilités et agit concrètement pour réduire son empreinte carbone. À la clé ? Des économies durables, une meilleure image de marque et une attractivité renforcée auprès de vos talents comme de vos partenaires. Et avouons-le : ça fait toujours la différence face à un concurrent resté à l’ancienne !
L’autoconsommation d’énergie : entre flexibilité et indépendance
Et si vous produisiez vous-même une partie de votre électricité ? Grâce à l’autoconsommation, c’est possible, surtout via l’énergie solaire. Totale, partielle ou avec revente au réseau, chaque modèle offre ses avantages ! Les grandes entreprises peuvent même mutualiser leurs installations pour partager les bénéfices localement. Résultat : moins de dépendance au marché et plus de visibilité sur vos coûts. Que du bonus !
Des solutions renouvelables adaptées aux ETI et aux industries
Vous l’aurez compris, ETI et industries n’échappent pas à la transition énergétique ! Entre réglementation, compétitivité et attentes sociétales, les grandes entreprises doivent accélérer leur mutation. Bonne nouvelle : les solutions existent et elles sont plus accessibles qu’il n’y paraît.
Décarbonation en entreprise : pratiques et achats d’énergie à revoir
Débuter une stratégie bas-carbone, c’est avant tout savoir où l’on en est. Pour cela, l’audit énergétique et le bilan carbone restent vos meilleurs alliés ! Ils permettent d’identifier les postes les plus émetteurs de CO₂ et de fixer vos priorités.
Vient ensuite le plan d’action : intégrer des énergies renouvelables, optimiser les déplacements, réduire les gaspillages et rénover les bâtiments pour limiter les pertes d’énergie.
Bon à savoir : dans l’industrie, la chaleur fatale est un formidable gisement encore sous-exploité, tout comme la biomasse ou la méthanisation pour les sites agricoles et agroalimentaires.
Nous en convenons, ces mesures peuvent sembler lourdes. Toutefois, gardons tous à l’esprit qu’elles ouvrent la voie à de vraies économies, ainsi qu’à une meilleure résilience énergétique.
Quelles technologies pour aller plus loin ?
Certaines filières misent sur les « technologies de rupture ». Par exemple, l’hydrogène bas carbone fait déjà ses preuves dans la chimie et la sidérurgie. La biomasse s’intègre quant à elle à l’agroalimentaire et à la construction. Nous pouvons également citer l’électrification des procédés, couplée à une électricité renouvelable. Enfin, le CCUS (capture et stockage du carbone) vise à limiter les émissions résiduelles dans les secteurs les plus polluants.
Bon à savoir : ces innovations s’accompagnent de dispositifs financiers comme France 2030, les fonds chaleur et économie circulaire, ou encore les CEE.
Le rôle clé du sourcing énergétique
Pour une ETI ou une grande industrie, le sourcing en énergie est stratégique ! Il ne s’agit pas seulement de trouver un fournisseur, mais :
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d’optimiser votre budget,
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de sécuriser vos approvisionnements,
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de verdir vos consommations.
Analyse fine de vos propres besoins, choix entre prix fixe ou indexé, gestion des risques : autant de paramètres à arbitrer !
Ici, le rôle d’un courtier comme Place des Énergies est déterminant. Grâce à leur expertise, nos experts en énergie accompagnent les entreprises dans la négociation de contrats adaptés, plus verts si tel est votre souhait. En bonus ? Des outils de suivi pour piloter vos consommations ! Ainsi, vous gagnez en compétitivité et en sérénité face à un marché de plus en plus volatil.
L’achat groupé d’énergie renouvelable : un levier à exploiter
Pourquoi rester seul quand on peut mutualiser ? Les achats groupés d’énergie verte permettent aux entreprises de peser davantage dans les négociations et d’obtenir des tarifs compétitifs. Les économies réalisées peuvent atteindre 10 à 30 % par an !
En parallèle, ces démarches envoient un signal fort : votre entreprise participe activement à la transition énergétique, tout en réduisant ses coûts. Bonne nouvelle ! Place des Énergies pilote ce type d’opérations à 100 %, de l’appel d’offres au changement de fournisseur. De votre côté, vous vous concentrez sur votre activité, pendant que l’expert s’occupe de votre stratégie énergétique. Efficace, malin, économique !
Les EnR pour les grandes entreprises, en bref
Vous l’aurez compris, miser sur les énergies renouvelables ne consiste pas seulement à répondre aux obligations légales : c’est préparer l’avenir de votre entreprise ! Les grands comptes, ETI et industries ont aujourd’hui une occasion unique de réduire leurs coûts et d’innover dans leurs procédés, tout en renforçant leur attractivité. Alors, contrainte ou opportunité ? La réponse dépend de votre stratégie ! Une chose est sûre : en vous entourant des bons partenaires et en investissant intelligemment, vous ferez de l’énergie renouvelable un véritable moteur de croissance. Et si vous commenciez dès aujourd’hui en contactant nos experts en énergie ?