Le 21 novembre 2024, le guichet ARENH va fermer, marquant la fin de la période d’inscription pour de nombreux fournisseurs alternatifs. Or, les prix bas offerts par ce dispositif sont indispensables aux fournisseurs, s’ils veulent rester compétitifs sur le marché de l’électricité. De fait, la CRE conseille aux consommateurs de souscrire (ou de renouveler) leurs contrats d’électricité avant cette date limite. En agissant de manière anticipée, vous êtes certains de bénéficier des prix avantageux du moment. Vous n’avez pas le temps de vous en occuper ? Un expert en électricité de Place des Énergies peut vous accompagner dans ce changement.

Toutefois, pour bien comprendre l’évolution l’ARENH, la fermeture du guichet, ainsi que sa fin annoncée en 2025, il convient de retracer son histoire et son évolution. Découvrons ensemble un dispositif qui fête cette année ses 13 ans, mais dont la fin est annoncée pour bientôt.

 

Qu’est-ce que le guichet ARENH ?

 

Le guichet ARENH, ou « Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique », est un dispositif instauré en France pour promouvoir la concurrence sur le marché de l'électricité. Mis en place le 1ᵉʳ juillet 2011, il permet aux fournisseurs d’électricité alternatifs d’accéder à une portion d’électricité produite par EDF à un prix régulé. Cette initiative permet à ces fournisseurs de rester compétitifs, tout en protégeant les consommateurs des fluctuations des prix de l’électricité

 

Pour bénéficier de l’ARENH, les fournisseurs doivent prouver leur éligibilité en soumettant une demande à la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Un dossier complet doit être complété, envoyé, puis validé, afin que le processus qui suit se passe au mieux pour chaque acteur du marché. Mais attention : la date limite approche : le 21 novembre 2024 !

 

Quels fournisseurs utilisent l’ARENH ?

 

Aujourd'hui, tous les fournisseurs d'électricité, y compris ceux axés sur l'énergie verte, s'approvisionnent par le biais de l'ARENH. Avant la crise énergétique, des entreprises comme Enercoop et ilek évitaient cette option, mais la montée vertigineuse des prix sur les marchés les a contraints à adopter ce mécanisme. 

 

Mais comment des fournisseurs d’électricité renouvelable peuvent-ils intégrer de l'énergie nucléaire dans leur offre ? Grâce aux garanties d’origine (GO) ! Ces documents électroniques assurent en effet la traçabilité de l'énergie : pour chaque MWh d'énergie consommé par un client d'une offre verte, un MWh d'énergie renouvelable est injecté dans le réseau. Les fournisseurs achètent ainsi une quantité d’énergie nucléaire, tout en acquérant les GO correspondantes.

 

 

C’est quoi, l’écrêtement de l’ARENH ?

 

On entend beaucoup parler des termes “écrêtement de l’ARENH” ces derniers temps, mais de quoi s’agit-il ?

L’écrêtement de l’ARENH : lorsque les limites sont atteintes

 

L’écrêtement de l’ARENH se produit lorsque la demande totale des fournisseurs d’électricité dépasse la capacité disponible de 100 TWh d’électricité nucléaire régulée. Dans ce cas, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) met en place une régulation, afin de répartir équitablement l’accès à cette ressource entre les différents acteurs du marché.

Lorsqu’un écrêtement se produit, les fournisseurs ne reçoivent donc pas la totalité de leur demande. Ils sont alors contraints de se tourner vers le marché de gros pour s’approvisionner en électricité manquante, souvent à un prix nettement supérieur à celui de l'ARENH. 

Par exemple, en 2023, la demande a atteint 148,3 TWh, entraînant un taux d’attribution de seulement 67,43%, ce qui signifie qu’environ 32,57% de la demande a été écrêtée. En 2024, la situation a été un peu moins drastique, mais le taux d’écrêtement a quand même été de 23,32 %. Par conséquent, les fournisseurs n'ont pu obtenir que 76,68 % de l'électricité qu'ils avaient demandée à un tarif régulé.

Malheureusement, ces situations se traduisent par des hausses de prix que les fournisseurs répercutent inévitablement sur les consommateurs, rendant l’électricité plus coûteuse. Vous souhaitez payer moins cher votre électricité ? N’hésitez pas à faire appel à nos consultants en énergie ! Ils dénichent pour vous, parmi leur réseau de fournisseurs de confiance, l’offre la plus intéressante du marché. En anticipant la date échéance de la fermeture du guichet ARENH pour 2024-2025, vous êtes certain de vous assurer les meilleurs tarifs du marché.

 

L’impact de l’écrêtement sur les fournisseurs et les consommateurs

 

Le droit à l’ARENH varie selon le profil de consommation de chaque client, généralement entre 70 et 80 % de la consommation annuelle. En 2023, l’écrêtement a ainsi provoqué une majoration des prix estimée entre 70 et 90 €/MWh pour les entreprises. 

 

Ce phénomène n’est pas nouveau, car depuis l’instauration de l’ARENH en 2011, plusieurs épisodes d’écrêtement ont été enregistrés, principalement au cours des six dernières années (merci la crise énergétique !). La concurrence croissante sur le marché français, avec de nombreux fournisseurs alternatifs cherchant à profiter des prix attractifs de l’électricité nucléaire, contribue malheureusement à cette dynamique.

 

Comment expliquer l’évolution du taux d’écrêtement ?

 

L’évolution du taux d’écrêtement est particulièrement révélatrice des changements sur le marché de l'électricité. Les fluctuations dans la demande d’électricité nucléaire sont influencées par divers facteurs, notamment la volatilité des marchés de l’énergie et les incertitudes réglementaires

 

Cette situation appelle à une grande vigilance de la part des fournisseurs et des consommateurs, car les décisions prises aujourd’hui influenceront les prix de demain ! C’est pour cela qu’il est indispensable d’opter dès que possible pour un bon contrat d’énergie. Le marché de l’électricité étant toutefois complexe, il peut être difficile de savoir vers quelle offre se tourner. Faites confiance à nos experts en énergie dont c’est le cœur de métier. Rompus quotidiennement à cet exercice, ils sont en mesure de vous trouver la meilleure offre et de la faire évoluer à votre avantage.

 

Vers la fin de l’ARENH fin 2025

 

Le décor est planté, il est temps d’évoquer l’évolution de la fin du dispositif ARENH, prévu pour le 31 décembre 2025 !

 

Fin de l’ARENH en 2025 : une transformation nécessaire

 

La fin de l'ARENH en 2025 marque une étape cruciale pour le marché de l’électricité en France. Les autorités doivent d’ores et déjà anticiper des réformes significatives ! Le 14 novembre 2023, un accord a en effet été établi entre EDF et Bruno Le Maire, stipulant la nécessité de repenser ce mécanisme. 

 

Alors que des propositions variées étaient sur la table, l'État et EDF se sont mis d'accord sur un prix de référence de l’électricité nucléaire d'environ 70 €/MWh pour 2026. Ce nouveau cadre inclut également une taxation progressive : lorsque le prix du nucléaire dépassera 78 à 80 €/MWh, 50 % des revenus supplémentaires générés par EDF seront redistribués, et ce pourcentage passera à 90 % si le prix dépasse 110 €.

 

 

Les enjeux du nouveau cadre réglementaire

 

Comme il fallait s’y attendre, l’impact de la disparition de l’ARENH se fera ressentir sur les factures des consommateurs. Une hausse des tarifs ne peut être exclue : prenez les devants en contactant un consultant en énergie, afin d’optimiser votre contrat dès que possible !

 

Les volumes à 42 €/MWh céderont la place à des prix du marché, qui, à moins d’une chute des coûts, seront généralement plus élevés. Face à cette nouvelle réalité, les fournisseurs devront envisager des contrats à long terme avec EDF, qui proposera sa production sur des périodes de 5 à 10 ans. Ce changement devrait offrir une relative stabilité des prix, tout en augmentant la liquidité du marché et en garantissant des flux de trésorerie suffisants pour EDF. 

 

De son côté, la méthode de calcul des tarifs réglementés subira également des ajustements. Elle devrait désormais reposer sur des volumes achetés sur les marchés de gros, une démarche qui permettra de mieux refléter les réalités du marché. La CRE a déjà entamé ce processus en décembre 2023, démontrant une volonté claire d’adaptation aux évolutions du secteur. 

 

Malgré les incertitudes liées à la fin de l’ARENH, une bonne nouvelle se profile à l’horizon pour les consommateurs. La redistribution, prévue à partir de 2026, devrait être bénéfique aux clients finaux, grâce à une formule qui prévoit une redistribution universelle des excédents.

 

Fin de l’ARENH : que se passe-t-il après 2026 ?

 

Nous vous le disions : à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, l’ARENH (Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique) prendra fin, marquant une transformation majeure dans l’accès à l’énergie nucléaire en France. L’accord conclu entre EDF et l'État fin 2023 jettera les bases d'un nouveau dispositif qui vise à stabiliser les finances d'EDF, confronté à d'importants besoins d'investissements pour la maintenance et la prolongation de ses centrales existantes, ainsi que la construction de nouveaux réacteurs EPR.

 

Après la fin de l’ARENH, trois nouveaux dispositifs semblent se distinguer. D’un côté, les CAPN (Allocation de Production Nucléaire), destinés aux industries électro-intensives. Ils offriront des contrats de gros volumes sur des durées prolongées, tout en partageant les risques industriels avec EDF. 

 

D’autre part, le VUN (Versement Universel Nucléaire) prévoit que l'ensemble de la production nucléaire d’EDF soit vendue sur les marchés. Cette solution permettrait une redistribution des bénéfices excédentaires aux consommateurs. 

 

Enfin, un mécanisme de Contracts for Difference (CfD) devrait également être mis en place pour garantir un revenu minimum à EDF en cas de prix du marché trop bas. Dans ce cas, l'État compenserait la différence. Dans tous les cas, une chose est sûre : ce nouvel écosystème promet de redéfinir drastiquement le paysage énergétique français, à la fois pour les producteurs et pour les consommateurs ! 

 

Car, bien que l’on vise la neutralité carbone en adoptant au maximum les énergies renouvelables, force est de constater que l’énergie nucléaire reste encore nécessaire à ce jour. En France, les données du RTE pour 2020 indiquent en effet que l'énergie nucléaire représentait 67,1 % du mix énergétique national. En 2023, la production nucléaire s’élevait encore à 320,4 TWh. Cette situation est remarquable au niveau européen, puisque, sur 124 réacteurs en activité, 56 se trouvent en France.

 

En bref… Un marché de l’électricité toujours plus volatil

 

La fermeture du guichet ARENH au 21 novembre 2024 marque l’une des dernières étapes de ce dispositif. Alors que le pays se prépare à abandonner ce système au profit de mécanismes plus adaptés aux enjeux actuels, des interrogations subsistent sur la mise en œuvre des remplaçants de l’ARENH. Comment ces changements influenceront-ils la compétitivité des fournisseurs alternatifs et la transition énergétique vers des sources renouvelables ? L'avenir du mix énergétique français reste un sujet de réflexion essentiel à l'heure des défis climatiques !


N’hésitez pas à vous prémunir dès à présent d’une possible hausse dans les années à venir. En faisant appel à un courtier en énergie de confiance, membre du Syndicat des Courtiers en Énergie (SCE), vous faites un pas vers un contrat plus économique, tout en anticipant d’éventuelles hausses.