Gaz naturel

 

La volatilité a relativement diminué pour les prix à terme du gaz. Des forces contradictoires ont en effet enfermé le prix du contrat CAL 2023 dans une fourchette comprise entre 50 et 55 euros/MWh depuis la fin du mois dernier. 

 

D’un côté, les prévisions météorologiques, plus douces sur cette fin d’hiver, ont poussé les prix à la baisse. D’un autre, la situation à la frontière ukrainienne et l’escalade des tensions entre la Russie et les USA ont ajouté une forte prime de risque dans les prix du gaz. 

 

Electricité  

 

L’électricité a suivi une tendance clairement à la hausse en début de mois, poussée par un prix du carbone qui a dépassé les 96 euros/t le 4 février. Cette tendance a ensuite ralenti ces deux derniers jours. 

 

Les perspectives de disponibilité du parc nucléaire français, qui ont encore été révisées à la baisse par EDF sur 2022 et 2023 ont en effet conduit à une augmentation à la fois du prix d’électricité (surtout sur l’hiver prochain) et du prix du carbone (la production nucléaire devra être remplacée par la production de centrales charbon ou gaz émettrices de CO2).

 

Le 7 février, EDF a révisé sa prévision de production nucléaire 2022 à 295 – 315 TWh, contre 300 – 330 TWh précédemment. Puis il a révisé, le 11 février, sa production 2023 à 300-330 TWh contre 340-370 TWh précédemment. Ces révisions indiquent que les contrôles de réparations des tuyauteries potentiellement concernées par le phénomène de corrosion (qui avait conduit à l’arrêt de plusieurs réacteurs en décembre dernier) vont impacter l’activité du parc durant les mois à venir. Les perspectives en termes d’équilibre offre-demande pour l’hiver 2022-2023 s’annoncent d’ores et déjà mauvaises.