Tendances de l'énergie 25/02/2025
Tendances gaz naturel
Après une belle chute des prix PEG du gaz sur l’EEX entre le 11 et le 18 février, moins 5,67 €/MWh, ceux-ci restent stables cette semaine. Le prix du gaz est de 37,74 €/MWh le 19 février, il perd à peine 0,32 €/MWh jusqu’au 24 février, avec 37,42 €/MWh.
L’AIE alerte sur un risque accru de tensions sur le marché gazier européen d'ici à 2026.
La cause cette alerte : des stocks plus bas que la moyenne et une concurrence accrue pour le GNL cet été. Résultat, l’UE devra importer bien plus que les années précédentes pour éviter une flambée des prix avant l’hiver. Attendre les nouvelles infrastructures de GNL aux États-Unis et au Qatar n’est pas une option viable à court terme, d’autant que la demande reste élevée malgré un recul structurel de la consommation.
Le marché pourrait donc connaître une volatilité renforcée, avec un impact direct sur les coûts pour les entreprises et les consommateurs. Dans ce contexte, l’AIE recommande d’accélérer la signature de contrats long terme et de renforcer le partenariat transatlantique, faute de quoi l’Europe s’exposera à des prix imprévisibles et à un approvisionnement moins sécurisé.
Tendances électricité
Contrairement au gaz, les prix de l’électricité sur l’EEX continuent de baisser. Entre le 11 février et le 21 février, le prix passe de 74,99 €/MWh à 65,60 €/MWh, soit une perte de 9,39 €/MWh en dix jours. Le prix continue sa baisse modérée en débutant la semaine à 64,96 €/MWh, le 24 février.
Le soutien de l’UE à l’Ukraine pour son marché de l’énergie aura des conséquences directes sur la stabilité de l’approvisionnement en Europe. L’aide pour l’achat de gaz permettra à l’Ukraine d’éviter des pénuries critiques, limitant ainsi les risques de coupures de transit pour l’UE. Sans cela, une baisse des flux pourrait accentuer la volatilité des prix et compliquer le remplissage des stocks européens avant l’hiver. L’intégration du marché électrique ukrainien d'ici à 2027 ouvrira de nouvelles capacités d’échange, renforçant la flexibilité du réseau européen.
Cette dépendance impose aussi des risques : toute attaque sur les infrastructures ukrainiennes pourrait impacter directement l’équilibre du réseau européen. Enfin, l’accélération des investissements dans les énergies renouvelables en Ukraine pourrait réduire la pression sur les marchés fossiles, mais nécessite une stabilité politique et économique pour garantir des effets à long terme.
À lire cette semaine : Dans quel pays le gaz est-il le moins cher en Europe ?