Gaz vs électricité : comment arbitrer vos choix ?
Depuis 2021, les prix bougent, et souvent très vite ! Le souci, c’est que c’est également le cas de vos process, qui doivent s’adapter au passage aux objectifs climatiques. Bref, choisir entre gaz et électricité n’a jamais été aussi stratégique.
Il ne s’agit plus seulement de comparer deux factures. Aujourd’hui, il faut aussi savoir regarder les usages, l’horizon d’investissement, la réglementation qui arrive, les risques… et les opportunités ! Place des Énergies fait le point, en vous aidant à bâtir une vision de long terme crédible, chiffrée, pilotable. Nous verrons également quel rôle peut jouer le courtier, un partenaire idéal pour sécuriser vos coûts et votre trajectoire bas-carbone !
Gaz vs électricité : deux marchés, deux logiques à manier avec méthode
Avant de parler chiffres ou contrats, il faut bien comprendre le terrain de jeu. Pourquoi ? Parce que gaz et électricité ne fonctionnent pas selon les mêmes règles ! Leurs dynamiques de prix, leurs usages et leur flexibilité peuvent rendre l’un plus intéressant que l’autre, selon votre profil.
Quelles sont les spécificités du gaz ?
Le gaz reste un choix intéressant pour les sites où la chaleur est au cœur des process. Sa force vient d’un coût d’usage souvent compétitif, surtout pour des températures moyennes à élevées. C’est une énergie directe, mobilisable sans transformation complexe, avec des équipements déjà largement présents dans l’industrie.
D’ailleurs, les contrats peuvent intégrer une bonne dose de flexibilité, afin de coller aux besoins réels des ateliers. Autre avantage : la rapidité de réponse du gaz et sa compatibilité avec des cycles de production continus. C’est en effet un facteur clé pour les sites qui ne peuvent pas se permettre des arrêts prolongés.
Bon à savoir : le biométhane commence à élargir le champ des possibles, offrant une décarbonation progressive… sans tout chambouler du jour au lendemain.
L’électricité, entre flexibilité et trajectoire bas-carbone
L’électricité, de son côté, a plus d’un tour dans son sac ! Elle permet d’électrifier certains usages thermiques tout en ajoutant des outils de pilotage très efficaces. Autoconsommation, stockage, effacement ou contrats long terme… autant d’atouts qui peuvent vraiment faire la différence ! Certes, nous vous l’accordons, cette approche demande un peu plus d’organisation que le gaz. Mais une fois les bons outils mis en place, les marges de manœuvre sont aussi bien plus grandes. Grâce à un pilotage fin, vous pouvez en effet :
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lisser votre consommation,
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réduire vos pointes,
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stabiliser une partie de vos coûts.
En misant sur l’électricité, vous avancez aussi sur votre trajectoire bas-carbone. Or, vous le savez, c’est un atout qui compte de plus en plus face aux exigences réglementaires et aux attentes de vos clients !
Quand le gaz reste compétitif
Avant de basculer dans une grande stratégie d’électrification, vous devez bien regarder la réalité du terrain. Sur certains sites, le gaz garde en effet une vraie longueur d’avance. Pourquoi ? Parce qu’il colle parfaitement à des usages bien précis… et qu’il est déjà là !
Le coût d’usage du gaz reste bien placé
Pour les process qui reposent sur la chaleur, le gaz garde de sérieux atouts : une énergie directe, mobilisable et avec de bons rendements. D’ailleurs, à ce jour, les équipements sont souvent déjà installés. Les équipes connaissent bien leur fonctionnement et la maintenance reste maîtrisée.
N’oublions pas non plus que le prix final reste compétitif pour ce type d’usage. Si le gaz naturel est si apprécié, c’est aussi parce qu’il répond vite, tout en étant capable de soutenir des températures élevées. Sa stabilité dans les ateliers, où les cycles de production tournent en continu, est également un gros « plus » ! En clair : quand la chaleur est reine, le gaz reste souvent le choix le plus logique.
Des infrastructures qui pèsent dans la balance
Contrairement aux idées reçues, changer d’énergie, n’est pas qu’une question de prix ! C’est aussi une affaire de timing, de chantier et d’investissements. Beaucoup de sites disposent déjà de chaudières performantes, de réseaux vapeur entretenus ou de systèmes de récupération de chaleur. En tant que chef d’entreprise, vous n’ignorez pas que tout cela a un vrai poids économique !
Il faut bien garder à l’esprit que basculer sur l’électricité implique souvent de revoir une partie du process, voire des installations. Et ça, ce n’est pas toujours faisable à court terme ! Rester sur le gaz peut donc parfois servir de solution transitoire solide, le temps de planifier des étapes plus ambitieuses.
Gaz ou électricité ? Gardez un œil sur les règles du jeu !
Les signaux politiques et réglementaires peuvent très vite rebattre les cartes. Fin 2025, par exemple, la disparition de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) et l’arrivée du Versement Nucléaire Universel (VNU) vont remodeler le cadre tarifaire de l’électricité. De son côté, le gaz est lui aussi concerné par la fiscalité et la pression carbone.
En clair, il est essentiel de surveiller ces évolutions de près… Certes, elles ne changent pas forcément votre choix du jour au lendemain. Toutefois, elles doivent plus que jamais être intégrées dans votre réflexion stratégique.
Quand l’électricité prend l’avantage sur le gaz
Deuxième réflexe à adopter : étudier vos options de pilotage et vos possibilités d’électrification. L’électricité valorise en effet fortement ce que vous pouvez déplacer, écrêter, ou encore produire sur site.
Électrifier pour décarboner… et piloter
Passer à l’électricité, ce n’est pas juste « changer de source d’énergie ». C’est surtout ouvrir la porte à de nouvelles façons de consommer et de piloter votre production. L’un des atouts majeurs de l’électricité, c’est sa capacité à combiner efficacité et agilité. En électrifiant certains usages thermiques, vous pouvez ainsi :
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lisser vos consommations,
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réduire vos pointes,
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mieux maîtriser vos coûts.
Des outils comme l’autoconsommation photovoltaïque ou le stockage vous donnent encore plus de souplesse.
Bien sûr, tout cela demande un peu d’organisation en amont. Mais une fois les bons leviers activés, les marges de manœuvre sont bien réelles. Et ce n’est pas qu’une question de facture ! En misant sur l’électricité, vous avancez aussi sur votre trajectoire bas-carbone, un point clé dans la stratégie de nombreuses entreprises aujourd’hui.
Stabiliser une part du mix via des contrats long terme
La sécurisation d’une partie du mix, via des contrats d’énergie long terme, est indispensable. Cela vous permet de lisser vos coûts, tout en évitant les mauvaises surprises en période de volatilité. Concrètement, ça veut dire quoi ?
Le principe est simple : associer un contrat de fourniture classique à un contrat de type PPA renouvelable. Ce duo offre à la fois une base tarifaire stable et une meilleure visibilité budgétaire. Vous pouvez ainsi prévoir vos dépenses sur plusieurs années, tout en valorisant une énergie d’origine renouvelable !
Bon à savoir : les industriels apprécient ce système, car il donne de la souplesse tout en renforçant leur image bas-carbone. Ajoutez à cela une pointe d’autoconsommation, et vous pourrez peu à peu dire adieu aux fluctuations du marché !
Votre choix d’énergie, entre durabilité et conformité
Impossible aujourd’hui d’éviter la réalité : les réglementations européennes se durcissent, les clients sont plus attentifs aux émissions et les donneurs d’ordre intègrent désormais des critères environnementaux dans leurs appels d’offres. En résumé, mieux vaut être prêt dès que possible !
En électrifiant une partie de vos usages, vous réduisez vos émissions directes et facilitez vos reportings ESG. Ce faisant, vous améliorez votre attractivité auprès des investisseurs et partenaires qui regardent de près la trajectoire carbone. À cela s’ajoutent des bénéfices opérationnels bien réels. Car moins de maintenance sur des réseaux fluides complexes, c’est moins de risques liés aux combustibles, et donc une meilleure maîtrise de votre consommation d’énergie. Bref, c’est tout bénef’ !
Gardez une vision à long terme pour éviter les faux bons choix
Regarder uniquement le prix du jour, c’est comme conduire à l’aveugle : vous avancez… mais vous ne voyez rien venir. Eh oui, l’énergie, ça se pilote aussi dans le temps ! Sans une vision claire, vous pourriez faire de mauvais choix, dont le prix à payer peut être élevé.
Construire une stratégie énergétique chiffrée
Une bonne stratégie commence toujours par les usages :
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Quels process sont concernés ?
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Quelles températures sont nécessaires ?
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Quel niveau de continuité exige votre production ?
À partir de là, vous pouvez bâtir vos scénarios : prix de l’énergie, CO₂, taxes, disponibilité du réseau, CAPEX, OPEX, aides éventuelles.
Ces scénarios servent ensuite à hiérarchiser vos actions. Certaines électrifications peuvent être lancées dès maintenant, quand d’autres nécessitent un délai, une phase transitoire ou des travaux plus lourds. L’idée est d’anticiper, pas de subir !
Finalement, une bonne stratégie énergétique doit évoluer avec le marché et vos besoins. Elle se réévalue chaque année, afin de s’aligner avec vos objectifs économiques et climatiques.
Le courtier en énergie, pour arbitrer, sécuriser et piloter à vos côtés
Le courtier en énergie vous aide à structurer votre décision. Son rôle est d’analyser vos données de consommation, pour les consolider par site et par usage. Il construit avec vous une stratégie cohérente mêlant contrats de fourniture, PPA, autoconsommation et flexibilité. Pour ce faire, il prépare un appel d’offres sur la base d’un cahier des charges précis. Dans tous les cas, vous gardez toujours la main sur les décisions finales.
Bon à savoir : le courtier en gaz et électricité est aussi votre meilleur allié pour comprendre la réglementation et évoluer avec elle.
Des questions ? Nos courtiers répondent à vos questions avant étude gratuite de votre dossier !
Choisir entre gaz et électricité : que faut-il retenir ?
Gaz ou électricité ? La réponse dépend de vos usages et de votre calendrier d’investissement. Là où la chaleur domine, le gaz garde des atouts solides. Là où la flexibilité et la trajectoire bas-carbone prennent le dessus, l’électricité vous ouvre de nouvelles perspectives.
Le vrai enjeu, ce n’est donc pas de parier sur une énergie, mais plutôt de construire une stratégie évolutive. Avec le bon partenaire à vos côtés, vous pouvez à la fois sécuriser vos coûts et piloter vos choix, tout en gardant une longueur d’avance.