Gaz naturel

Encore et toujours plus hauts, les prix du gaz continuent de monter en flèche. Les flux d’import russes sont toujours au plus bas (env. 30 mm3/j), le gazoduc Nordstream 1 n’ayant toujours pas retrouvé son activité normale.

Gazprom prétexte des problèmes de documentation dans la maintenance des turbines de la station de compression de Portovaya afin de justifier le maintien de ces flux très bas.   

Combien de temps cette situation durera-t-elle ? Difficile à dire. Si les flux de gaz russes ne retrouvent pas leur niveau normal à l’hiver, l’Europe va au-devant de délestages importants de sa consommation. Mais du côté russe, la situation risque de devenir elle aussi difficile. En effet, si la situation se prolonge trop, Gazprom sera obligé de fermer certains de ses champs de production, faute de débouchés, avec le risque de ne pas pouvoir les relancer avant des années.  


 

Electricité  
 

La situation sur le marché de l’électricité est aussi critique que dans le gaz naturel. La sécheresse a fortement affecté la production des centrales hydrauliques européennes, ce qui a entraîné un recours plus important des centrales gaz et une augmentation du prix du carbone.  

 

Le 25/08, EDF a annoncé des prolongements des arrêts de plusieurs  réacteurs. Ces prolongements réduisent encore significativement la capacité nucléaire disponible au T4 2021(-3GW en octobre, - 2GW en novembre, -700MW en décembre,etc.), entraînant des mouvements de prix considérables sur le marché.   

 

Le prix de l’année 2023 dépasse désormais les 903 euros/MWh en France et les 748 euros/MWh en Allemagne. A ce niveau, il faut s’attendre à une destruction forte de la demande industrielle et dans une moindre mesure de la demande tertiaire et résidentielle. En effet, ces niveaux de prix sont impossibles à supporter pour de nombreux acteurs.