L’Europe consomme de moins en moins de gaz naturel, mais elle importe de plus en plus de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en provenance de Russie. Comment expliquer ce paradoxe ? Quels sont les enjeux économiques et géopolitiques du GNL pour l’Europe ?

 

La transition énergétique en Europe réduit la consommation de gaz

 

L’Europe s’est engagée dans une transition énergétique afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de diversifier ses sources d’énergie. Pour cela, elle a mis en place des mesures d’efficacité énergétique et a favorisé le développement des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire. Ces actions ont eu pour effet de faire baisser la demande de gaz naturel en Europe, qui a atteint, en 2023, son niveau le plus bas depuis 10 ans, selon une étude du groupe de réflexion international IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis). La consommation est passée de 472 milliards de mètres cubes en 2014 à 452 milliards de mètres cubes en 2023.

 

Par ailleurs, le gaz naturel par pipeline, qui provient principalement de Russie et de Norvège, a perdu du terrain face au GNL, qui est plus flexible et moins cher. Le GNL est du gaz naturel qui a été refroidi à -160 °C pour le rendre liquide et le transporter par bateau. Le GNL peut être regazéifié dans des terminaux situés sur les côtes européennes, ce qui permet de réduire les coûts de transport et d’infrastructure. Ses ventes en Europe ont été de 170 milliards d’euros en 2023. Cette énergie offre également une plus grande diversité de fournisseurs et une meilleure sécurité d’approvisionnement que le gaz par pipeline.

 

L’Europe reste dépendante du GNL russe

 

Parmi les principaux fournisseurs de GNL en Europe, on trouve les États-Unis, le Qatar et la Russie. C’est le GNL américain qui est le plus importé en Europe. Depuis deux ans, ces importations atteignent 75,15 milliards d’euros.

 

Même si la France a réduit de 35 % sa part de GNL russe, il arrive toujours en deuxième place du classement avec des importations à hauteur de 23,84 milliards d’euros. Le Qatar est juste derrière 23,8 milliards d’euros. Le GNL russe est particulièrement compétitif, car il bénéficie de coûts de production faibles et d’une proximité géographique avec l’Europe. Il a notamment gagné du terrain en Espagne, en Belgique et en France. La livraison dans ces pays a augmenté de 11 % entre 2021 et 2023. Le GNL est un enjeu majeur pour l’Europe, qui doit trouver un équilibre entre ses besoins énergétiques, ses objectifs climatiques et sa sécurité d’approvisionnement. 


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