En 2025, la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d'Électricité (TICFE) subit de nouvelles évolutions. Après la crise des dernières années, une baisse importante avait aidé les Français à faire face. Elle fut suivie d’une remontée progressive, jusqu’aux changements prévus cette année. Ces fluctuations ont pour objectif de s’adapter aux impératifs économiques, tout en respectant les directives européennes. Alors, concrètement, à quoi faut-il s’attendre ? Évolutions, exonérations ou réductions, l'année 2025 promet un vent de changement ! Suivons ensemble l’historique de la TICFE ces quatre dernières années, afin de mieux comprendre les nouveaux chiffres en vigueur en 2025. 

 

Comprendre la TICFE facilement

 

La Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d'Électricité est un sujet complexe, qui n’évoque souvent rien de concret pour les consommateurs. Simplifions tout cela ! 

 

Créée en 2004, elle faisait initialement partie des taxes locales sur l’électricité, aux côtés de la Taxe communale (TCCFE) et de la Taxe départementale (TDCFE). Elle fut finalement harmonisée à l’échelle européenne pour simplifier les choses. À l’origine, la TICFE ciblait les grands sites industriels et tertiaires équipés de compteurs de plus de 250 kVA. 

 

Depuis 2016, la TICFE a commencé à évoluer. Tous les fournisseurs d’électricité la collectent alors sur les factures des consommateurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels (et son impact est important pour ces derniers !). Directement reversée au budget de l’État, elle est aujourd’hui collectée par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP).  

 

Depuis sa réforme en 2016, la TICFE a été absorbée par l’accise sur l’électricité, anciennement connue sous le nom de CSPE. Mais alors, à quoi sert cette taxe présente sur nos factures d’électricité ? Elle joue en réalité un rôle clé dans le financement de la transition énergétique et la lutte contre la précarité énergétique, notamment via le chèque énergie. 

 

Le saviez-vous ? Si tous les consommateurs paient cette taxe, seuls les fournisseurs d’électricité et les auto-producteurs la déclarent directement.

 

Les évolutions de la TICFE entre 2021 et 2024

 

Entre 2021 et 2024, la TICFE a évolué (à la hausse ou à la baisse), en fonction du contexte économique. En 2021, elle s’élevait à 22,5 €/MWh, quel que soit le type de compteur. C’était alors la taxe la plus conséquente pour les consommateurs d’électricité. 

 

En 2022, son calcul a intégré la Taxe Communale sur la Consommation Finale d'Électricité (TCCFE). Cela a entraîné une augmentation pour certaines puissances souscrites. Par exemple, pour les compteurs inférieurs à 36 kVA, le total atteignait jusqu’à 32,445 €/MWh, en fonction des taux communaux. Toutefois, dès février 2022, le vent a tourné ! Le gouvernement a en effet drastiquement abaissé la TICFE au minimum européen de 0,5 €/MWh, en raison de la crise énergétique. Un soulagement pour les consommateurs, notamment les industries et autres gros consommateurs d’énergie !

 

Cette baisse exceptionnelle a été prolongée tout au long de 2023. Elle put ainsi offrir un soutien important aux professionnels face à l’inflation énergétique, en complément du bouclier tarifaire et de l’amortisseur électricité. 

 

Mais en 2024, clap de fin ! Avec l’arrêt des mesures temporaires, la TICFE a repris un niveau plus élevé : 20,50 €/MWh pour les entreprises sous tarifs Jaune et Vert, et 21 €/MWh pour les petites entreprises au tarif Bleu. Le montant restait inférieur aux tarifs d’avant-crise, mais il s’en rapprochait déjà pas à pas.

 

TICFE : à quoi faut-il s’attendre en 2025 ?

 

Nouvel épisode dans la saga TICFE en 2025, avec la fin du bouclier tarifaire et un retour toujours progressif aux niveaux d’avant-crise. Cette évolution s’accompagne donc d’une refonte des grilles tarifaires, désormais modulées en fonction des puissances souscrites. 

 

Au 1er février 2025, les ménages, les petites entreprises et les grandes industries voient ainsi leurs taux respectifs augmenter : 

 

  • Les ménages avec des puissances inférieures à 36 kVA passeront de 21 €/MWh à 33,70 €/MWh.

  • Les PME (36 à 250 kVA) feront face à une hausse à 26,23 €/MWh. 

  • Les grandes entreprises subiront une augmentation plus modérée, avec un tarif fixé à 22,50 €/MWh.  

 

Bien que les grandes entreprises souffrent moins de ces ajustements, l’effort budgétaire reste important, notamment pour des secteurs stratégiques comme l’agroalimentaire ou la chimie.

 

Certes, ces évolutions visent à rétablir l’équilibre budgétaire de l’État, avec des recettes supplémentaires estimées à 5 milliards d’euros. Toutefois, cette nouvelle réforme oblige les entreprises à réévaluer leurs stratégies budgétaires. À moins que vous n’ayez droit à une exonération… ?

 

Suis-je éligible à l’exonération de la TICFE ?

 

Exonération, taux réduit. Découvrez à quoi vous avez droit et comment en faire la demande.

Qui peut bénéficier d’une exonération de la TICFE ?

 

Saviez-vous qu’il est possible de bénéficier d’une exonération totale de la TICFE ? Une bonne nouvelle pour les entreprises fortes consommatrices d’énergie ! Pour ce faire, votre consommation doit répondre à l’un des cas suivants : 

 

  • L’électricité utilisée pour générer de l’électricité est totalement exonérée.  

  • Les installations maritimes qui consomment leur propre électricité ne sont pas non plus concernées par la taxe.  

  • Les producteurs disposant d’une capacité installée inférieure à 1 000 kilowatts et consommant une part de leur production sur site peuvent bénéficier d’une exonération.  

 

Bon à savoir : dans ce dernier cas, une limite annuelle de 240 millions de kilowattheures par site est imposée.

 

Un point commun semble relier ces prédispositions : une consommation plus responsable. Cette exonération a en effet pour objectif de soutenir les énergies renouvelables, la production maritime et les petits producteurs indépendants. Un petit pas vers la transition énergétique

 

Qui peut bénéficier d’un taux réduit de la TICFE ?

 

Dans certains cas, une exonération n’est pas possible, mais les entreprises peuvent au moins bénéficier d’un taux réduit. Cet avantage est accessible à certaines activités spécifiques et stratégiques, parmi lesquelles :

 

  • Transports guidés : métros, tramways, trains, etc.  

  • Transport collectif routier : bus ou cars dédiés au transport de personnes.  

  • Manutention portuaire : entreprises utilisant de l’électricité pour des besoins portuaires avec un niveau d’électro-intensité supérieur à 0,5 %.  

  • Centres de données : une consommation excédant 1 GWh par an est éligible à un taux réduit.  

  • Aéroports et navires : exploitation des aérodromes ou alimentation électrique à quai pour navires commerciaux ou autorités publiques.  

 

Ces secteurs bénéficient généralement d’un taux réduit fixé entre 0,5 €/MWh et 12 €/MWh, selon les cas. Une belle économie pour rester compétitif !

 

Comment demander une exonération ou un taux réduit ?

 

Pour accéder à ces avantages fiscaux, deux solutions s’offrent à vous :  

 

Option 1 : la demande directe auprès du fournisseur  

Pour faire votre demande, vous devez soumettre une attestation CERFA n°2040-TIC-ATT-E. Mais attention ! Cette attestation doit être mise à jour tous les 12 mois et liée à votre contrat en cours. Si elle est reçue avant le 10 du mois, le bénéfice s’applique dès le début du mois ; après cette date, il s’applique le mois suivant.  

 

Bon à savoir : un bilan de consommation, l’État Récapitulatif Annuel (ERA), doit être réalisé à la fin de chaque année pour vérifier que la taxation appliquée est correcte.  

 

Option 2 : le remboursement après paiement de la taxe  

Vous n’avez pas transmis l’attestation à temps ? Pas de panique ! Vous pouvez payer la taxe au tarif plein, puis demander un remboursement via votre déclaration de TVA. Pour ce faire, remplissez un ERA pour chaque site concerné. Reportez le montant à rembourser dans la déclaration de TVA, accompagné des pièces justificatives.

 

La TICFE 2025 résumée en 3 points

 

Dès le 1ᵉʳ février 2025, la TICFE entre dans une nouvelle phase d’ajustement. Quels sont les principaux points à retenir ?

  1. La fin du bouclier tarifaire entraîne une augmentation de la taxe à 26,23 €/MWh pour les PME et 22,50€/MWh pour les grandes entreprises.

  2. Une modulation par puissance souscrite permet d’ajuster la fiscalité en fonction des profils de consommation.

  3. Des exonérations et taux réduits restent accessibles pour certains secteurs stratégiques.

Si ces modifications de la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d'Électricité ne sont pas au goût de tout le monde, elles visent avant tout à équilibrer soutien économique et objectifs budgétaires pour la France. 

Que vous soyez ou non éligible à une exonération, restez compétitif en optimisant votre budget électricité. Contactez nos experts en énergie pour une étude gratuite de votre profil de consommation. À la clé : un contrat plus intéressant, des économies à la clé et un accompagnement personnalisé pour chaque entreprise !