Gaz naturel

Les prix du gaz naturel poursuivent une tendance baissière malgré l’entrée dans l’hiver. Il est tout de même important de noter un léger rebond le 2 et 3 novembre liés aux annonces sur la production nucléaires françaises, dont nous discuterons plus bas.   

 

 

Le remplissage important des stockages et la consommation faible en octobre ont entraîné un surplus momentané de gaz en Europe, conduisant à des prix très faibles sur le spot. Certains cargos de LNG, qui devaient décharger leur cargaison, ont décidé d'attendre au large des côtes un retour à des prix plus élevés.  En effet, malgré une baisse, les prix pour les échéances plus lointaines restent élevés. Par exemple, le prix du contrat calendaire 2023 est toujours supérieur à 110 euros/MWh.   
 

  

 

Electricité 

Après une forte baisse, en relation avec la détente sur le marché du gaz, les prix de l'électricité remontent violemment depuis le début de novembre. En cause, une série de mauvaises nouvelles sur le front du nucléaire. EDF a en effet  annoncé une révision de 5% à la baisse de sa prévision de production 2022 à 275-285 TWh, en raison de l’impact des grèves et de la corrosion sous contrainte sur la disponibilité des réacteurs. 

 

Cette annonce prend aussi en compte les prolongations des arrêts de 7 réacteurs (8.4 GW), plus de temps étant nécessaire pour la réparation des problèmes de corrosion sous contrainte.

 

Le mois de novembre ne devrait pas être trop tendu en termes de sécurité d'approvisionnement, la réduction de la demande palliant à la sous-production nucléaire. Si les températures baissent en décembre, la donne sera différente.