Tendances gaz naturel

 

Depuis le début de l’année 2025, le prix PEG du gaz sur l’EEX est relativement stable. On a pu observer une légère hausse entre le 13 janvier, à 39,82 €/MWh et le 21 janvier, à 39,55 €/MWh , mais depuis le 22 janvier, les prix passent en dessous de la barre de 39 €/MWh. Cette dernière semaine de janvier commence avec un prix du gaz à 38,02 €/MWh le 27.

 

La demande de gaz française a atteint son plus bas niveau depuis 15 ans en 2024, à 360,5 TWh. Cette baisse, liée à la montée en puissance du nucléaire, a réduit l’utilisation des centrales à gaz de 56 %. Si cela favorise une baisse des émissions, cela met en péril la rentabilité des infrastructures gazières, augmentant le risque de pénuries en cas de forte demande hivernale.

Dans l’industrie, malgré une légère reprise (+1 %), les entreprises peinent à absorber des coûts énergétiques élevés, poussant certaines à envisager des délocalisations dans des pays voisins moins taxés. Cette tendance menace l’emploi et affaiblit la compétitivité nationale.

Enfin, la baisse des importations de GNL (-14 %) reflète des stocks abondants, mais expose la France aux fluctuations des marchés mondiaux. Un déséquilibre durable pourrait ralentir la transition énergétique et fragiliser le mix énergétique français.

Tendances électricité 

 

Les prix de l’électricité sur l’EEX sont aussi plutôt stables, avec tout de même une légère baisse constante observable. Le prix passe de 72,69 €/MWh le 3 janvier, à 68,02 €/MWh le 24 janvier. La dernière semaine du mois commence avec un prix de l’électricité à 65,65 €/MWh pour le 27 janvier.

 

En 2024, la France a raccordé 6 GW d’énergies renouvelables, dont 4,5 GW de solaire photovoltaïque. Si ce progrès réduit la dépendance au gaz et stabilise les prix en période de forte demande, il met aussi en tension les gestionnaires de réseau, contraints de gérer des flux intermittents. Une adaptation trop lente pourrait provoquer des congestions ou des coupures localisées. Côté éolien, la faible croissance (+1 GW) menace les objectifs climatiques. Les délais d’autorisation et le flou autour du repowering freinent la modernisation des parcs, réduisant leur potentiel de production.

 

L’éolien en mer, bien qu’en progression (+1 GW), reste en retard face aux objectifs de 18 GW d'ici à 2035. Un retard des chantiers pourrait accroître la dépendance française aux importations fossiles, pesant sur la balance commerciale. Enfin, le climat de défiance envers les énergies renouvelables complique les investissements, risquant de freiner cette transition pourtant essentielle pour la sécurité énergétique.

 


 

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