Tendances de l'énergie 24/06/2025
Tendances gaz naturel
Le prix PEG du gaz sur l’EEX continue sa montée. De 35,37 €/MWh le 16 juin, il passe à 37,23 €/MWh le 22 juin, soit une hausse de 1,86 €/MWh en à peine une semaine. Le prix est en légère baisse pour ce début de semaine (36,94 €/MWh le 23 juin), mais risque de repartir une nouvelle fois à la hausse. Cette tendance s’observe aussi pour les CAL 2027 et CAL 2028, de façon plus modérée.
Le gaz européen au plus haut depuis début avril
Nouvelle flambée des prix ce lundi sur le marché gazier européen : le TTF a dépassé les 42 €/MWh, son niveau le plus élevé en plus de 11 semaines. En cause, la menace d’un blocage du détroit d’Ormuz par l’Iran, votée dimanche par le Parlement du pays après les frappes américaines sur des sites nucléaires. Si la décision finale revient au Conseil suprême de sécurité nationale, la perspective d’une interruption des flux alimente déjà les tensions : les méthaniers fuient la zone et Ras Laffan, le hub qatari, est quasiment déserté.
Or, 20 % du GNL mondial transite par ce détroit stratégique. Les marchés du pétrole n’échappent pas non plus à cette incertitude : le Brent a franchi les 81 $/baril, son plus haut prix depuis janvier. Reste à voir si Téhéran mettra réellement sa menace à exécution ou s’il s’agit d’un jeu diplomatique avec Washington et Pékin.
Tendances électricité
Côté électricité, les prix sur l’EEX sont toujours hauts, mais en baisse par rapport à la forte hausse de la semaine dernière. Après le pic à 68,79 €/MWh du 13 juin, ils redescendent à 66,57 €/MWh le 18 juin. Ils remontent ensuite légèrement pour atteindre les 67,38 €/MWh le 23 juin.
Chaleur sur le Rhône : alerte sur la production nucléaire
Nouvelle alerte d’EDF ce lundi : la production de plusieurs centrales nucléaires situées le long du Rhône pourrait être réduite en raison des températures élevées du fleuve. La centrale du Bugey (3,6 GW) est la plus concernée, mais St Alban, Cruas et Tricastin sont aussi sous surveillance. En cause : la vague de chaleur persistante dans le sud de la France, avec des pics à 40 °C samedi dernier et des températures qui devraient rester 1,8 à 5,4 °C au-dessus des normales cette semaine.
Les centrales refroidies par les cours d’eau doivent limiter leur activité quand la température de l’eau dépasse certains seuils, pour éviter tout impact environnemental. Si la production est effectivement réduite, cela pourrait tendre un peu plus le marché français, déjà nerveux face aux problèmes de corrosion sur certains réacteurs.
À lire cette semaine : EDF : faut-il s’inquiéter du problème de corrosion