Tendances gaz naturel

 

Depuis le début du mois de mai, les prix du gaz naturel sur l’EEX sont stables. On note une différence de 1,48 €/MWh entre le 3 mai (34,58 €/MWh) et le 20 mai (36,06 €/MWh).

 

La CRE a publié le prix repère de vente du gaz pour juin 2024. La part variable augmente de 1,66 €/MWh HT, soit 2,00 €/MWh TTC. Le prix moyen HT passe de 75,96 €/MWh à 77,62 €/MWh (+2,3 %) et le TTC de 111,19 €/MWh à 113,19 €/MWh (+1,8 %) entre mai et juin 2024.

 

Les producteurs de gaz australiens approuvent la Future Gas Strategy du gouvernement, visant à développer de nouvelles sources de gaz pour répondre à la demande intérieure et à l'exportation, malgré des pénuries prévues cette décennie. Meg O'Neill, présidente de l'Australian Energy Producers, estime que sans action, l'Australie fera face à des pénuries sur les côtes est d'ici à 2028 et ouest d’ici à 2030, augmentant la volatilité et les prix. Les réformes fiscales et la clarification des processus d'approbation sont nécessaires pour faciliter de nouveaux investissements. L'Australie, un important exportateur de GNL, doit investir urgemment pour éviter des pénuries à court terme.

 


 

Tendances électricité 

 

Le prix de l’électricité est toujours lié à celui du gaz naturel. Ainsi, entre le 2 mai (83,38 €/MWh) et le 20 mai (84,10 €/MWh), le prix de l’électricité sur l’EEX augmente de seulement 0,72 €/MWh.

 

L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) alerte EDF sur deux enjeux majeurs. D'une part, la saturation des piscines de stockage du combustible usé pourrait forcer l'arrêt de réacteurs si de nouvelles capacités ne sont pas créées. En attendant la construction d'une nouvelle piscine prévue pour 2034, des solutions temporaires comme la densification des piscines existantes et l'entreposage à sec sont envisagées. La saturation est repoussée à 2040 grâce à la prolongation de l'exploitation des réacteurs de 900 MW.

 

D'autre part, EDF doit rester vigilante face à la Corrosion Sous Contrainte (CSC) affectant certains réacteurs. Les causes de ce phénomène restent partiellement inconnues et sont probablement multifactorielles. EDF doit achever un programme de contrôle de la CSC sur ses 56 réacteurs d'ici à 2025, ce qui pourrait prolonger certains arrêts de réacteurs. En 2022, la CSC a causé de nombreux arrêts, réduisant la production nucléaire à son plus bas niveau en 33 ans.


 



 

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