Tendances gaz naturel

 

Cette semaine, les prix PEG du gaz sur l’EEX restent stables. Entre le 13 et le 17 janvier, ils tournent autour de 39 €/MWh. Après la chute des prix du 30 décembre 2024, c’est une bonne nouvelle que le prix du gaz suive une courbe linéaire. Ce lundi, le prix suit la même tendance à 39,24 €/MWh pour le 20 janvier.

 

Sous Donald Trump, la relance des autorisations d’exportation de GNL aura des impacts majeurs sur le marché énergétique mondial. D’une part, l’Europe pourrait bénéficier de l’augmentation des approvisionnements, bien que ces effets ne se matérialisent pas avant 2030, date à laquelle de nouvelles infrastructures seront opérationnelles. D’autre part, cette politique risque de freiner la transition énergétique européenne, car l’abondance de GNL américain rendrait les énergies fossiles compétitives face aux renouvelables. 

Sur le plan géopolitique, le maintien des sanctions contre le GNL russe pourrait consolider la position des États-Unis en tant que fournisseur clé de l’Europe, limitant les options de cette dernière. Cependant, si ces sanctions étaient levées, cela affaiblirait la compétitivité du GNL américain sur le marché européen. Enfin, l’introduction de droits de douane pourrait compliquer les relations transatlantiques, tout en exerçant une pression sur l’UE pour qu’elle augmente ses importations de GNL américain. 

 

Tendances électricité 

 

L’électricité connait le même type de courbe. Entre le 13 et le 17 janvier, le prix de l’électricité sur l’EEX stagne autour de 69 €/MWh. Pour le 20 janvier, le prix de l’électricité est de 70,31 €/MWh.

 

L’envolée récente des prix SPOT de l’électricité en France, culminant à 196,71 €/MWh, révèle une forte sensibilité du marché à la faible production éolienne. Les prix horaires ont même atteint 473,28 €/MWh, forçant le recours intensif aux centrales à gaz, à charbon et hydroélectriques. Cette situation démontre les limites de flexibilité du système électrique français face à une chute des énergies renouvelables, particulièrement l’éolien.

 

En conséquence, les industriels et entreprises fortement consommatrices d’électricité subissent une augmentation de leurs coûts opérationnels. À court terme, la hausse prévue de la production éolienne, atteignant 13 GW vendredi, devrait atténuer les tensions et faire baisser les prix sous 100 €/MWh. Cependant, cette dépendance à des variables météorologiques souligne la nécessité d’améliorer les capacités de stockage et d’interconnexion pour stabiliser le marché et limiter les flambées tarifaires imprévisibles.

 

 

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Yann Gudin

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