Tendances gaz naturel

 

Tout comme la semaine dernière, les prix PEG du gaz sur l’EEX continuent leur hausse modérée. Ils restent sous la barre des 42 €/MWh, gagnant quelques centimes chaque jour. Ce lundi 19 août, le prix du gaz était de 41,75 €/MWh, en légère baisse par rapport à la veille. Les prix augmentent en raison de perturbations sur les sites de liquéfaction aux États-Unis et en Australie, qui ont réduit les capacités d'exportation de GNL.

 

Cet hiver, l'approvisionnement en gaz de l'Union européenne fait face à une double menace, coincé entre les problèmes d'infrastructures persistants et l'escalade du conflit entre l'Ukraine et la Russie. Malgré des réserves record de 100 milliards de mètres cubes, des doutes subsistent quant à la capacité de l'Europe à distribuer efficacement ce gaz, selon Christoph Halser de Rystad Energy. Les goulets d'étranglement des gazoducs, notamment en Europe de l'Est et dans les Balkans, représentent un risque majeur. 

 

L'Europe aura besoin de plus de GNL jusqu'à la fin de l'année, car les livraisons américaines de GNL ne devraient pas atteindre un niveau suffisant avant début 2025. Le conflit entre l'Ukraine et la Russie a également provoqué une hausse des prix du gaz, bien que le risque de fermeture du point de transit de Soudja reste faible.

 


 

Tendances électricité 

 

La tendance des prix de l’électricité sur l’EEX est identique à celle du gaz. Ils dépassent les 84 €/MWh pour s’établir à 86 €/MWh le 19 août. Le 19 juillet, le prix de l’électricité était de 75,30 €/MWh, soit un gain de 10,7 €/MWh en un mois.

 

Vendredi 16 août, EDF a annulé les réductions de production prévues pour ses centrales nucléaires du Bugey, de Saint-Alban et du Tricastin, situées dans le sud-est de la France. Ces mesures avaient été prises en raison de la canicule, mais la baisse des températures a permis de lever les restrictions. Les alertes devaient initialement se poursuivre jusqu’à dimanche pour Saint-Alban (2,7 GW) et jusqu'à mercredi pour le Bugey (3,6 GW) et le Tricastin (3,7 GW). 

 

Cette semaine, EDF avait réduit jusqu'à 3 GW de capacité nucléaire, touchant notamment les réacteurs de Bugey 2, Saint-Alban 2 et Golfech 1, situés sur le Rhône et la Garonne. EDF doit en effet baisser la production lorsque l'eau des cours d'eau utilisés pour refroidir les réacteurs devient trop chaude ou que leur débit est trop faible.

 


 

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Yann Gudin

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