Tendances de l'énergie 17/09/2024
Tendances gaz naturel
Les prix PEG du gaz sur l’EEX continuent leur baisse entamée depuis début septembre. Alors que les prix avaient atteint les 41,94 €/MWh le 16 août, ils redescendent à 35,29 €/MWh le 16 septembre, soit une baisse de 6,65 €/MWh.
La suspension des nouveaux permis d'exportation de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) va être levée. La suspension des permis d'exportation de GNL aux États-Unis pourrait prendre fin après les élections présidentielles américaines de novembre. Cependant, le cabinet Wood Mackenzie prévoit que, bien que la production mondiale de GNL augmente, elle ne suffira pas à répondre à la demande à partir de 2029. L'incertitude juridique aux États-Unis, les sanctions contre la Russie et les tensions au Mozambique limitent la capacité de production, estimée à 60 millions de tonnes par an.
Les modalités de reprise des permis après les élections américaines restent floues. Aucune information n’est disponible concernant la vitesse de délivrance des permis ou l’évolution du processus de régulation. L'incertitude demeure sur le calendrier et les règles qui seront appliquées après les élections. Par ailleurs, les différentes préoccupations environnementales et une possible taxe européenne sur les émissions de GNL pourraient influencer le marché mondial. La confiance des acheteurs asiatiques pourrait être impactée par un marché du GNL plus restreint que prévu.
Tendances électricité
Les prix de l’électricité sur l’EEX suivent également une tendance à la baisse. Avec un prix à 84,67 €/MWh le 16 août, l’électricité baisse de 16,75 €/MWh pour atteindre les 67,92 €/MWh le 16 septembre.
Les critères du règlement européen sur une industrie Zéro Émission Nette (NZIA) pourraient poser problème pour l’éolien en mer. Le président des énergies marines au sein d’EDF Renouvelables, Aymeric Ducrocq, met en garde contre des risques qui seraient causés par une industrie NZIA. Il évoque particulièrement le neuvième appel d’offre de l’éolien en mer. Celui-ci prévoit une puissance 2,3 à 2,9 GW et inclura les critères pour encourager la fabrication européenne de technologies vertes. Aymeric Ducrocq craint que les développeurs se retrouvent confrontés à des obligations qu'ils ne pourront pas respecter en raison de la difficulté à trouver des équipementiers conformes.
D’autres exigences pourraient freiner la production de l’éolien en mer. Par exemple, l’obligation de réserver 30 % de l’énergie produite pour des contrats à long terme (PPA) pourrait compliquer encore davantage les appels d’offres. Les craintes sont d’autant plus fortes que le dixième appel d’offres, pour une capacité de 10 GW, sera toujours soumis à l’application des critères NZIA.
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