Tendances de l'énergie 14/01/2025
Tendances gaz naturel
L’année 2025 continue avec des prix PEG du gaz sur l’EEX plutôt stables. En une semaine, les prix oscillent entre 38,52 €/MWh le 6 janvier et 39,82 €/MWh le 13 janvier. La baisse drastique observée entre le 27 et le 30 décembre (moins 8,88 €/MWh) semble se maintenir.
Les prix du gaz en Europe ont atteint leur niveau le plus bas en trois semaines, à 43,18 €/MWh sur la bourse TTF. En cause : une météo plus clémente, une offre abondante, notamment grâce à une hausse de la production norvégienne et des prévisions excluant une vague de froid pour février. Si ces prix bas semblent bénéfiques, ils masquent des risques.
Les stockages de gaz, déjà à 68,2 % de leur capacité, continuent de baisser, accentuant la dépendance à une offre régulière. Une hausse imprévue de la demande, liée à une chute brutale des températures ou à des tensions géopolitiques, pourrait provoquer un choc sur les prix du gaz. En cas de déséquilibre, les industries et entreprises européennes pourraient subir des hausses tarifaires soudaines, affectant leur compétitivité sur le long terme.
Tendances électricité
Pour l’électricité, la baisse des prix sur l’EEX semble se maintenir. Les prix passent de 71,89 €/MWh le 6 janvier à 69,22 €/MWh le 10 janvier. Le prix remonte à 71,03 €/MWh le 13 janvier. Après une légère rehausse au tout début du mois, cette semaine marque une nouvelle baisse des prix de l’électricité.
La CRE appelle à abaisser le prix plafond des appels d'offres solaires, une décision visant à encourager des prix plus compétitifs. Quelles en seraient les conséquences pour le marché de l'énergie ? Une réduction des prix pourrait favoriser une baisse des coûts pour les consommateurs à moyen terme, notamment en rendant l'énergie solaire plus compétitive face à d'autres sources. Cependant, elle risque aussi de freiner certains développeurs, en particulier les plus petits, confrontés à des coûts de développement élevés et des délais longs en France. Cela pourrait limiter la diversité des acteurs et ralentir la transition énergétique.
Si l'Allemagne, avec sa capacité installée de 99 GW, bénéficie d'économies d'échelle, la France reste en retard avec seulement 24 GW. La compétitivité accrue pourrait pousser les entreprises à optimiser leurs processus, mais une pression excessive sur les prix pourrait compromettre la qualité ou ralentir les nouvelles installations.
À lire cette semaine : COP29 : Des pays hôtes en contradiction avec les objectifs climatiques mondiaux