Tendances gaz naturel

 

La faible hausse des prix PEG du gaz sur l’EEX se maintient cette semaine. Après être monté à 39 €/MWh en fin de semaine précédente, le prix passe au-dessus des 40 €/MWh avec 41,44 €/MWh le 9 août. Il redescend légèrement à 41,16 €/MWh le 12 août. Cette augmentation des prix peut être liée aux fortes chaleurs annoncées qui menacent la production nucléaire.

 

Un arrêt anticipé du transit du gaz russe via l'Ukraine, en raison d'une incursion ukrainienne dans le sud-ouest de la Russie, pourrait faire grimper les prix du gaz en Europe de 17 % cet hiver. Ils atteindraient environ 50 €/MWh, selon un analyste d'Energy Aspects. Ce risque a déjà fait monter le prix du contrat TTF de référence pour l'hiver 2024 de 7 %, à 42,94 €/MWh. 

 

Bien que les flux de gaz via la station de Soudja ne soient pas encore interrompus, une occupation ukrainienne pourrait pousser Gazprom à cesser le transit. Cela réduirait les stocks européens pour l'hiver prochain. Les réserves de gaz de l'UE sont actuellement bien remplies à 87 %, mais l'incertitude demeure élevée, rendant les marchés très volatils.

 

 

Tendances électricité 

 

Les prix de l’électricité sur l’EEX suivent ceux du gaz. Ils passent au-dessus de la barre des 81 €/MWh, atteignant 82,19 €/MWh le 9 août. Le prix continue sa légère hausse à 82,22 €/MWh le 12 août.

 

EDF a annoncé jeudi une possible réduction de la production dans trois de ses centrales nucléaires situées le long du Rhône, en raison des fortes chaleurs prévues dans le sud-est de la France. Les centrales concernées sont celles du Tricastin (3,6 GW), du Bugey (3,6 GW) et de Saint-Alban (2,6 GW), pour une période allant du 9 au 16 août. EDF a prolongé cette période de deux jours pour Bugey et Saint-Alban, et a décalé de 24 heures les réductions potentielles pour Tricastin. 

 

Les températures pourraient atteindre 35 °C, ce qui pourrait affecter le refroidissement des réacteurs, refroidis par l'eau du Rhône. En cas de température trop élevée ou de débit insuffisant du fleuve, EDF devra réduire la production pour éviter une surchauffe.

 

 

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