Tendances gaz naturel

 

En ce début de mois de décembre, les prix PEG du gaz sur l’EEX sont relativement stables. Ils tournent autour de 44 €/MWh. Après un pic à 45,65 €/MWh le 2 décembre, le prix du gaz redescend à 42,51 €/MWh le 9 décembre.

La Russie a récemment assoupli les conditions de paiement du gaz via Gazprombank, autorisant désormais l’utilisation de devises étrangères. Cette décision reflète une tentative d’atténuer les impacts des sanctions occidentales sur son secteur énergétique. L’Europe pourrait alors continuer à recevoir du gaz russe, stabilisant provisoirement les approvisionnements. Cela apaiserait les craintes des entreprises encore dépendantes de ces importations, notamment à l’approche de l’hiver.

Cependant, ce geste révèle une position affaiblie de la Russie sur le marché : autrefois en position de force, elle doit désormais composer avec un environnement défavorable. En diversifiant ses options bancaires pour les paiements, Moscou tente de sécuriser ses revenus tout en évitant des interruptions des flux. Pour le marché européen, cet ajustement pourrait limiter une nouvelle flambée des prix à court terme, mais rappelle la nécessité stratégique d’accélérer la transition énergétique pour réduire sa vulnérabilité.

 


 

Tendances électricité 

 

Tout comme les prix du gaz, les prix de l’électricité sur l’EEX sont stables, avec une légère tendance à la baisse. On passe de 76,89 €/MWh le 2 décembre, à 72,33 €/MWh le 9 décembre.

La France a battu un record historique en 2024 avec 83 TWh d’exportations nettes d’électricité sur 11 mois, dépassant largement les 77 TWh de 2002. Cette performance est liée à une forte hausse de la production nucléaire (+20 % sur un an) et à une demande intérieure stable. De ce fait, la France renforce sa position d’acteur clé sur le marché européen de l’électricité, en alimentant des pays comme l’Italie (2,1 TWh exportés en novembre).

Cette dynamique permet de stabiliser les prix dans une Europe encore marquée par la crise énergétique. À moyen terme, cela pourrait également stimuler les recettes d’EDF, essentiel pour financer la maintenance et le renouvellement du parc nucléaire. En 2025, une disponibilité record des réacteurs pourrait prolonger cette tendance.

 

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