Tendances gaz naturel

 

Alors que les prix PEG du gaz sur l’EEX commençaient à redescendre après leur hausse du mois d’août, ils remontent depuis la semaine dernière. On observe une hausse constante, pour s’établir à 39,04 €/MWh le 7 octobre 2024.

 

Le prix du GNL en Europe a atteint son plus haut niveau depuis 10 mois. Ce prix suit la hausse du contrat de gaz néerlandais TTF, désormais plus cher que le GNL en Asie. En effet, le 4 octobre, le GNL livré en novembre dans le nord-ouest de l'Europe s'échangeait à 12,98 USD/MMbtu, un niveau proche de celui observé en décembre 2023. Cette augmentation est liée à la montée des tensions au Moyen-Orient, qui pourrait affecter les exportations de combustibles. 

 

En revanche, le prix du GNL en Asie est resté stable, avec une légère baisse du contrat JKM à 13,09 USD/MMbtu. Les marchés mondiaux sont impactés par l'escalade des conflits et l'arrêt imminent des flux de gaz russe via l'Ukraine, malgré des niveaux de stockage élevés et une demande modérée.

 

 

Tendances électricité 

 

Le prix de l’électricité sur l’EEX augmente également avec une hausse cependant moins marquée. Les prix en CAL-2026 et 2027 ont, quant à eux, tendance à baisser. Le prix de l’électricité est à 72,29 €/MWh le 7 octobre 2024.

 

La modulation des réacteurs nucléaires français augmente le risque d’arrêts imprévus, selon un rapport de Kpler. Cette pratique permet d’adapter la production d'électricité à la demande. Bien qu’utile pour stabiliser le réseau, elle accélère l’usure des réacteurs, ce qui entraîne des coûts de maintenance plus élevés et accroît les risques de pannes. En 2024, la modulation a particulièrement augmenté en France, avec une baisse de production de 4 GW en moyenne par jour, liée à la montée des énergies renouvelables intermittentes et à la volatilité des prix de l’électricité. 

 

Les réacteurs nucléaires français ont modifié leur production en fonction des prix, comme en juin 2024, où la production a été réduite de 9 GW en raison de prix très bas. EDF a dû arrêter certains réacteurs plusieurs fois cette année pour modulation et prévoit d’autres arrêts en décembre.

 

 

À lire cette semaine : Augmentation du prix du gaz au 1ᵉʳ octobre : à quoi faut-il s’attendre ?