Tendances gaz naturel

 

Pour le gaz naturel, les prix PEG sur EEX montraient une tendance stable depuis le 18 janvier. Une légère hausse des prix intervient cependant depuis le 30 janvier. Le prix chute légèrement le 5 février, pour revenir à ses valeurs de fin janvier. La hausse peut s’expliquer par l’intensification des combats en Mer Rouge. La Tribune rapporte, dans un article du 1er février, que les attaques des rebelles Houthis modifient le marché du transport maritime dans la zone. Les pétroliers font en effet l’objet d’attaques de missiles. 

 

Cette insécurité joue sur le coût du fret et sur le manque de pétrole. Des peurs qui influencent aussi le prix du GNL, remplaçant du gaz russe. Montel estime que les prix du pétrole pourraient grimper à 200 dollars le baril et ceux du GNL jusqu’à 100 dollars par millions de BTU (British Thermal Unit, l’unité anglo-saxonne d'énergie).

 

Aux États-Unis, Joe Biden a annoncé un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d'exportation de GNL. Le président américain souhaite une pause de l’exportation de ce gaz, afin d’examiner notamment les effets sur le changement climatique. Le problème du GNL américain est qu’il provient à 79 % du gaz de schiste. Les projets mis en pause pourraient augmenter la capacité d’exportation à 1,35 milliard de mètres cubes par jour.

 

L'Agence Internationale de l’Énergie (AIE) prévoit une forte croissance de la demande mondiale de gaz en 2024, soutenue par des températures plus froides et la baisse des prix. Elle avertit également sur une possible volatilité des prix en raison de risques géopolitiques et de préoccupations liées à l'offre. La demande devrait augmenter de 2,5 %. La disponibilité limitée de l'offre et les retards dans la construction de nouvelles usines de liquéfaction pourraient complexifier la réponse à cette demande croissante, toujours selon l'AIE.

 

Enfin, alors que la CRE vient d’annoncer une hausse des tarifs du gaz au 1er juillet de 5,5 % à 10,4 %, Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, affirme, le 06 février, que les prix n’augmenteront pas.

 


 

Tendances électricité 

 

Côté électricité, on observe la même tendance. Après une courte stabilisation, les prix remontent, plus fortement que ceux du gaz. On passe de 76,70 € le 29 janvier à 79,83 € le 4 février. Heureusement, les prix repartent à la baisse, à 77,8 € le 5 février. Est-ce une bonne nouvelle pour les consommateurs après le retour de l’accise sur l’électricité, le 1er février ?  La hausse et la baisse des prix de l'électricité est toujours liée à celle du gaz. 

 

Cette augmentation peut aussi s’expliquer par la récente annonce de l’Autorité De Sûreté Nucléaire (ASN) sur la mise en service du premier EPR français de Flamanville par EDF. Prévu pour fin mars 2024, Bernard Doroszczuk, le président de l'ASN, gendarme du nucléaire, soutient que cette inauguration est “possible, mais tendue”. L’ASN précise que la marge est courte, principalement parce qu’EDF n’a pas fourni tous les éléments nécessaires à la mise en service d’un nouvel EPR. L’ASN attend toujours des éléments liés à la “préparation globale du site pour fonctionner” et des attestations de conformité.

 


 

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