Tendances de l'énergie 04/03/2025
Tendances gaz naturel
Le prix PEG du gaz sur l’EEX continue de baisser. Entre le 25 et le 26 février, il passe de 37,71 €/MWh à 34,68 €/MWh, soit une baisse de 3,03 €/MWh en seulement une journée. Le prix remonte le jour suivant, à 36,47 €/MWh le 27 février, mais reprend une baisse légère. Le prix du gaz est à 36,57 €/MWh le 3 mars.
Un retour du gaz russe en Europe ne se ferait pas du jour au lendemain. Engie estime qu’il faudrait plusieurs mois, non seulement pour rétablir les flux, mais aussi pour résoudre les litiges avec Gazprom. Même en cas de cessez-le-feu, les tensions sur le marché gazier européen ne disparaîtraient pas immédiatement. Les contrats suspendus pourraient redevenir attractifs, mais l’Europe ne reviendra jamais totalement à sa dépendance d’avant-guerre. En trois ans, les États ont diversifié leurs sources d’approvisionnement, limitant l’impact d’un éventuel retour du gaz russe.
Pourtant, une reprise partielle via l’Ukraine reste envisageable, avec des volumes modestes de 15 à 40 millions de mètres cubes par jour. Les conséquences ? Une pression sur les prix du gaz, qui pourraient baisser, mais aussi une incertitude pour les fournisseurs ayant investi dans des alternatives. Un retour du gaz russe modifierait l’équilibre du marché, sans pour autant effacer les changements structurels opérés depuis 2022.
Tendances électricité
Le prix de l’électricité sur l’EEX continue également sa baisse. Entre le 25 et le 26 février, il passe de 63,54 €/MWh à 62,75 €/MWh, pour remonter le jour suivant à 64,23. €/MWh. La baisse reprend son cours dès le 28 février à 63,17 €/MWh, mais remonte doucement à 63,48 €/MWh le 3 mars.
La France est en retard sur ses objectifs d’énergies renouvelables. En 2024, seuls 5 GW de solaire ont été installés contre un objectif de 5,5 GW minimum. L’éolien terrestre accuse aussi un retard avec 1 GW installé au lieu des 1,5 GW attendus. Ces écarts s’accumulent : pour atteindre les 54 à 60 GW de solaire d'ici à 2030, il faudrait accélérer considérablement le rythme, alors que le pays ne comptait que 31,6 GW de projets en cours fin 2024, dont seulement 7,7 GW raccordés.
Même constat pour l’éolien, avec un objectif de 33 à 35 GW en 2030 contre 23,4 GW actuellement. L’éolien en mer est presque à l’arrêt avec 1,5 GW en service sur les 18 GW visés d'ici à 2035. Quant au biométhane, l’objectif de 44 TWh en 2030 paraît lointain, avec seulement 11,6 TWh injectés en 2024. Ce retard augmente le risque de dépendance aux énergies fossiles et aux importations.
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